Sébastos contemplait le dernier autel en l'honneur d'Héra. En prenant le pouvoir, Sébastos avait juré fidélité à sa ville, c'est donc en silence et en toute piété qu'il méditait devant l'autel et devant sa Polis. Une année auparavant, il s'était égaré dans ses pensées, avait observé Héraion. Maintenant la ville grandissait, le port s'agrandissait. Les ouvriers travaillaient d'arrache-pieds pour finir dans les temps les travaux. Un espace pour que des jeux puissent se tenir était encore en construction aussi, il faudra attendre pour s'exercer. ce qui lui importait, c'était le mouvement, la ville progressait, avait pu s'allier avec d'autre d'égale à égale.
Mais il restait un tyran, non pas que ce fut péjoratif, et la situation ne devait pour lui n'être que temporaire. Le regime précédent n'était qu'aux mains que de quelques familles qui avaient profité du manque de regles pour s'insinuer dans tous les domaines, comme une pieuvre.
Il ne croyait pas non plus au pouvoir du plus grand nombre, bien que ce fut grace à sa colère qu'il put arriver la ou il en est. Il faut des gardes-fou, aucun extreme n'étant bon, il faut un juste milieu. Il faudrait pouvoir prendre les meilleurs, pour former des gouvernants sages qui sachent mener la cité avec toute la clairevoyance que cela implique.
Sébastos reprit le cours de ses pensées, se recentra sur l'essentiel, la fidélité, envers sa ville, envers les bonnes moeurs, celle qui font que l'esprit ne se corrompt pas. Pourvu qu'Héra veille encore sur lui.