Eté 272 Embouchure du Tyras. (Ab 2)
[Seuls les administrateurs ont le droit de voir ce lien]Le Keltorix Bolgios campé sur ses jambes dans l’orage qui venait d’éclater écarta ses bras et loua ses Dieux !
Tyras était sienne ! Et Taranis par ses éclairs saluait sa victoire !
Tyras brulait ! Livrée au pillage de ses guerriers !
Tyras serait rasée ! Et lui, Bolgios riait en remerciant les Dieux !
Tout l’hiver s’était passé dans une tranquillité toute relative, ponctuée de loin en loin par des coups de main et des escarmouches.
Puis, avec le printemps, Bolgios et son Ver Cingétorix Céréthrios, avaient décidé qu’il était temps d’en finir avec l’orgueilleuse cité.
Déjà l’on annonçait que les navires Grecs débarquaient sur les côtes des forts partis de Tyragètes qui harcelait sans répit les Keltoi.
Déjà, les Scythes de Tyras s’agitaient.
Déjà le roi des Odryses avait envoyé un ultimatum au Keltorix.
Déjà les premiers mercenaires soudoyés par l’argent grec débarquaient des navires du Roi Spartokos, souverain du Bosphore et ennemi tenace.
Et, enfin, les guetteurs annonçaient que la flotte venue de Sparte, orgueil de la Grèce était en vue,
transportant ses hoplites d’élite aux capes rouges en son sein…
« Allons, Keltoi ! Par Lug, par Taranis, par Camulus et Esus ! Au combat !! ».
Depuis la fin de l’hiver des contingents innombrables provenant des terres Celtes des Balkans et de la plaine du Danube n’avait cessés d’arriver ! Avides de gloire, de terres et de butin !
Bolgios savait pouvoir compter sur près de 80 000 Hommes. Et parmi eux quelques centaines de mineurs du Harz, qui avaient déjà commencé à creuser plusieurs sapes sous les murs de la cité.
Cette dernière, âprement défendue employait tous ses habitants à colmater les brèches faites quotidiennement par les machines de guerre servies par les grecs antigonides, tandis que son
ravitaillement lui parvenait par une noria de navires dépêchés par le Roi Spartokos depuis Chersonese.
« Ô Keltorix ! Les Sacrifices ont plus aux Dieux ! Camulus nous assistera ! Tu peux ordonner l’attaque ! » conclut le Grand Druide.
Alors, des collines boisées environnant la cité sortirent, par dizaines de milliers, les guerriers Celtes !
Nus et peints ! Hurlant à pleins poumons et frappant leurs boucliers dans le tumulte grandissant des carnyx et des tambours de guerre… La terre en trembla.
Sur les remparts de Tyras, symbole de la civilisation face à la barbarie, le Stratège Spartiate Xenophon prenait conscience de l’impossibilité de mener à bien la tâche qui lui était confiée.
« Roi Byrdsa, Stratège Pairisades, la cité est perdue. Nos murs ne sont plus que ruines et j’entends les coups sourds des tunnels creusés par nos ennemis. Evacuer ceux qui le peuvent et préparer à mourir ceux qui le doivent ! Je garderais avec moi 2 Lochoi pour obéir aux Lois de Sparte et vais renvoyer les autres à mon roi.»
Tandis que Pairisades supervisait l’évacuation, prévue et organisée de longue date, le roi Byrdsa se para de sa plus belle armure d’or et réunie sa garde devant la porte principale de la cité.
Quant l’assaut se déclencha le lendemain à l’aube et que, minés par les sapes les murs s’écroulèrent en maints endroits, Spartiates, Tyragètes, Mercenaires Grecs et soldats du Bosphore étaient prêts au sacrifice.
Et les Dieux furent contents !
Braves tombant en emportant d’autres braves dans la mort ! Femmes offrant leurs poitrines et leurs enfants aux coups des envahisseurs ! Ambacts Celtes rejoignant le cœur léger leur mythique Tuatha, emportant avec eux nombreuses têtes ennemies ! Que de sang ! Et bientôt que de fumée !
Car une fois l’ennemi dans la place, la ville fut livrée au pillage et à la destruction alors même que ses défenseurs luttaient encore !
Le Roi Byrdsa, entouré de ses fils et de ses gardes fit ouvrir la porte de la cité et se rua sur l’ennemi, luttant longtemps avant de succomber sous le nombre. Sa tête fut déposée aux
pieds du Keltorix par un chef de clan Boien nouvellement arrivé.
Les femmes du roi tinrent également leur rang. Sautant dans les flammes du palais, sur les marches duquel Xénophon, Stratège de Sparte faisait retentir une dernière fois le cri de guerre de sa Cité avec ses 1 200 Hoplites.
Leur péan chanté en un ultime défi, les Spartiates joignirent leurs boucliers, baissèrent leurs lances et attendirent l’assaut de la vague Celte qui, jaillissant des rues en un torrent d’acier, venait les submerger.
Le rocher tint une fois, puis deux avant d’être engloutit par la charge des Ambacts Royaux, bardés d’acier que Ceretrhios venait d’engager…
C’était la fin. Les navires réussirent à évacuer vers Chersonese plus de 30 000 réfugiés et à peine 10 000 Combattants.
Le pillage dura sept jours pleins !
Les prisonniers Tyragetes et Grecs furent aveuglés avant d’êtres vendus comme esclaves pour les mines.
Les femmes et enfants furent acheminés vers l’intérieur du Keltobrogos pour êtres également vendus afin de servir au peuplement du royaume.
Les quelques hauts nobles Tyragetes et survivants de la famille royale ainsi que les membres du Conseil de Tyras capturés furent offerts en sacrifices aux Dieux, brulés vifs en un grand brasier sacrificiel.
Enfin, débuta alors ce que Bolgios avait fait serment de réaliser. La ville de Tyras commença à être rasée jusqu'aux fondations…