Abdiquer ou mourir ...

L'obscurité s'apaississait de plus en plus. Au milieu de ses convives, il festoyait l'événement des Jeux Olympiques.
Chacun défendait l'athlète considéré comme leur champion. Les chants et les danses s'y succédaient, ainsi que la poésie, les vers de l'Iliade qui se répandit dans toute l'Hellade. L'illustre Hector, et le récit de l'inhumation, étaient interrompu par un bruit sourd depuis les ouvertures du palais.

Qu'est-ce que c'est? On dirait un cri de guerre au loin! se demandait Glaukos l'ambassadeur.

Par la suite, un serviteur répondit: Non, c'est le peuple en effervescence !!!

La population était en colère !!! Ils manifestèrent haut et fort devant le palais où Alkinoos les contemplait depuis sa grande terrasse.

"Sire, il faut t'enfuir, vite de peur que tu ne sois capturé et que l'on t'infliges les pires sévices !!! "

Il vit au loin, à l'abri de tout regard, les comploteurs Attalos et Eumène qui riaient de sa disgrâce. Nulle doute qu'ils soient à l'origine de mouvement de révolte populaire ... Le peuple ne veut plus d'Alkinoos, il réclamaient un nouveau tyran!

Ils me le paieront !!! répliqua Alkinoos.

Jaloux et envieux, Attalos et Eumène ne cessaient d'accuser Alkinoos, de détourner les revenus, de rappeler au peuple ses origines Doriennes, et qui l'accusaient de comploter avec les Corinthiens dans le simple but de briser la Confédération Ionienne: chose absurde.

Ils leur faisait rappeler au Ioniens les malheurs que connurent les héros Achéens ... de cette terrible invasion Dorienne, ce qui expliquerait leur présence sur ces côtes d'Asie. Evénement chaotique qui marqua encore les esprits, du moins les esprits des opportunistes.

C'est alors que les gardes montèrent pour encercler Alkinoos et ces quelques malheureux qui lui restaient fidèles.

Attalos s'approchant de lui en ces termes:

"Te voici piégé! Mais sache que ma crainte des Dieux m'empêche de te faire mettre à mort, à moins que tu ne quittes Phocée pour ne plus jamais y revenir. "

Alkinoos, de son désespoir, fit profil bas et réclama que l'on lui affrête un pentecontère, tout en méprisant la honte de s'attacher plus à la vie qu'une mort absurde. En son fort intérieur, il savait qu'il devait vivre, pour pouvoir se battre plus tard ...

C'est alors qu'au lendemain matin, Alkinoos quitta le port et laissa le navire être guidé par les vagues soufflés par Poséidon pour pouvoir accoster sain et sauf sur l'île mythique de son enfance: l'île de Cos.