Ete 1242 - Bataille de Legnica
Le soleil venait à peine de se lever lorsque l'archeveque de Grande Pologne, Monseigneur Alojzy de Poznan sortit de sa tente. Cela faisait plusieurs jours qu'ils avaient marchés s'enfonçant davantage dans les profondeurs de la Silésie et ce sans la moindre discrétion. On eut dit qu'il cherchait à faire savoir au monde où ils étaient. Mais qu'importe! Une journée magnifique semblait se préparer, en effet, le camp baignait dans la douce lumière du matin et peu à peu les soldats sortaient de leurs tentes alors qu'Alojzy se préparait lui à l'office religieuse matinale.
Parmit les premiers à sortir de sa tente, le duc de Grande Pologne, sir Ladislas Odonic, rejoignit l'homme d'église. Patiemment, il s'assit sur une souche et regardait paisiblement le pretre s'activer alors qu'à chaque minute toujours plus d'hommes se levaient et rejoignaient le seigneur de Grande Pologne. Parmit ces soldats, des nobles, des pauvres, mais aussi des Grands Polonais, des Silésiens, des Petits Polonais. Bref des Polonais de toutes origines se rassemblaient pour assister à la pieuse et humble office de l'archeveque de Poznan.
Peu de temps après le début de la grande office polonaise, ce fut l'office allemande des chevaliers teutoniques qui débuta. Dans cette office qui regroupait autant d'hommes, on pouvait compter parmit les plus hauts dignitaires de Petite Pologne et de Silésie ainsi que bien sur des chevaliers et nobles allemands de première importance au sein de l'Ordre et de l'Empire.
Toutes les prières et les pensées des hommes étaient à peu de chose près semblables. En effet, tous savez pourquoi ils étaient là et ce qu'ils se préparaient à affronter. Le coeur humble et contrit les hommes pensèrent d'abords à leur foyer, leur femme, leurs enfants, leurs terres natales puis ils implorèrent le Seigneur de leur offrir la victoire à eux qui s'appretaient à livrer le combat le plus important de leur vie. Car ils étaient la seule défense du monde chrétien contre le fléau mongol et il était de leur devoir de les arreter en ce lieux.
Le duc Ladislas avait rejoint après moults réfléxion l'Ost Silésien et alors qu'il avait retrouvé ses quartiers il se lança dans de grande pensée. Malgré sa nature calme le comportement du duc de Silésie l'agacé profondément. En effet, depuis plusieurs semaines il n'avait de cesse de proposer des plans d'attaque et de défense au duc et au maitre teuton mais ces derniers ne lui répondaient guère et quand bien meme ils le faisaient, c'était un refus fort sec et sans grandes explications. Aussi, le duc savait l'importance et la difficulté de cette mission qui les attendait et il constatait, impuissant, la désorganisation et la tension qui règnait entre les armées en présence.
En Petite Pologne, le duc Conrad poursuivait son expédition. Il ne rencontrait nul homme, nul armée, seulement des villages désertés ou habités par une population appeurée. Aussi chacune de ses entrées était fortement remarquée par une population locale qui n'avait pu ou ne voulait pas quitter sa terre.
Le duc en personne serrait les mains du peuple et prenait les enfants dans ses bras, tous l'acclamaient comme un sauveur, lui qui venait humblement avec ses armées au secour de ceux qui furent abandonnés. Le duc triomphait et pourtant il avait l'esprit fort occupé.
Depuis plusieurs jours il attendait des nouvelles des forces silésiennes qui devaient le rejoindre pour affronter ensemble les armées mongoles. Mais qu'elle ne fut pas sa déception lorsqu'il apprit que contrairement aux plans prévus et, se peut pour éviter d'avoir à partager le commandement avec les ducs de grande Pologne et de Mazovie qui avaient avec eux moults troupes aguerries, l'armée "Allemande" décida d'attendre l'ennemi en Silésie, loin des bases de l'armée Mazovienne. Laquelle, après avoir défendue avec succès Sandomierz était venue au secours de la Petite Pologne et marchait à la rencontre ces troupes de l'Ordre Teutonique et de Silésie, accompagnées par le cousin du Duc Konrad, le Noble Ladislas de Grande Pologne et sa garde.
Konrad de Mazovie avait exhorté ses alliés à l'attendre.
"Pour l'amour de Dieu et de la Pologne je viendrais à vous, en n'espérant que point ne soit trop tard...
Je vous en conjure, attendez le renfort de nostre épée !" s'était il écrié.
Mais la fureur du duc Conrad et sa consternation ne furent nullement entendues. Car c'était près du modeste village de Legnica que les forces silésiennes attendaient les armées mongoles. Face à cela, le duc Conrad, après avoir sagement veillé à la sécurité de la population de Petite Pologne, le duc Conrad entreprit de rejoindre les armées de Silésie et ce à vive allure avec l'espoir d'arriver à temps pour apporter son aide et sa force aux armées chrétiennes de Silésie.
Près de Legnica la nouvelle arriva. L'armée mongole qui ne trouva que de puissantes murailles sur son passage et sachant la position chrétienne, fit route vers elle. En effet, ils ne pouvaient se lancer dans un siège avec les armées de Conrad avançant depuis le Sud et les armées chrétiennes au Nord. Aussi, il apparut clair dans leur esprit qu'il fallait mettre à bas la plus grande des armées avant tout projet. Aussi, ils avancèrent vers les positions chrétiennes qui lorsqu'elles apprirent cela se préparèrent activement au combat durant plusieurs jours.
Lorsque le duc Ladislas apprit que l'arrivée mongole était imminente il était alors dans ses quartiers, aux cotés de l'archeveque de Poznan qui receuillait sa dernière confession. Aussi, après avoir finit celle-ci, il appela les frères de l'Ordre de l'Aigle Blanc et leur annonça la nouvelle: bientot le combat final aurait lieux et chacun devait se préparer et honorer le seigneur avant la bataille.
Alors le duc Ladislas retourna en sa tente se préparer lui aussi à ce rude combat. Aidé de son page, il enfila sa lourde armure, sangla son baudrier et avant de ranger son épée dans son fourreau, de sa puissante main, il la fit tournoyer verticalement, puis lentement il la rangea. Un homme entra alors dans sa tente et l'interpella:
Mon seigneur, lui dit-il, le duc Henri de Silésie vous invite à la rejoindre les armées vont bientot se mettre en marche vers les forces mongolesn le combat est proche.
Le duc de repondit que d'un simplement hochement de tete, il prit son casque sous le bras, prit sa monture et accompagné de ses chevaliers sans alla rejoindre les armées chrétiennes, le pas lent, l'esprit rongé par un mauvais préssentiment.
Après deux heures de marche, les armées étaient face à face. Les Mongols, bien que beaucoup plus nombreux, étaient bien loin du chiffre de 150 000 hommes que les rumeurs collportées. Peut etre n'etait-ce que l'avant-garde ? Ou leur armée fut-elle obligé de ce scinder ? Nul ne le savait vraiment pour l'heure. Mais ce qui etait certain, ce que le combat serait rude.
Le duc Ladislas s'adressa à ses hommes, secondé par l'archeveque de Poznan qui bénissait les troupes chrétiennes et receuillait les dernières confessions des hommes. Dans un puissant discour, le duc s'adressa à ses hommes, leur contant la valeur et l'importance de ce combat pour la Pologne et pour la Chrétienté.
Le duc de Silésie accompagné du maitre de l'Ordre teutonique, restait impassible. Bien qu'en sous nombre ils restaient tous deux confiant en la victoire et en la force de leurs hommes.
Des armées chrétiennes on pouvait entendre prières et cris de rage, alors que depuis leurs positions, les chrétiens pouvaient entendre des bribes de la langue mongole qu'ils assimilèrent à un langage infernal.
Sans plus attendre le duc de Silésie déclencha la bataille. D'un geste, toute la cavalerie silésienne chargeat avec force et sans coup férir les positions mongoles, ces dernières restant immobiles. Les chevaliers n'avaient pas encore atteint leur cible qu'il déclencha une avancée générale des troupes qui, lentement, d'un pas décidé, avancèrent sur le champ de bataille.
Le duc Ladislas s'exécuta, entouré de ses troupes ils avançaient alors que la première ligne de chevaliers silésiens chargée. Bien vite, depuis sa position il vit les hommes et leurs destriers s'effondraient sous les flèches mongoles. Le duc de Grande Pologne maudit alors le duc Henri, se rappelant l'avertissement que plus tot il lui avait donné quand à affronter ces armées en terrain découvert. Or, lorsque le duc Ladislas regarda autour de lui, nul abris, nul foret, une plaine infinie qui dans son esprit était synonyme d'une tourmente infernale.
Cependant, il n'aurait pas été digne de prendre la fuite, aussi joignant les mains il fit une dernière prière avant de s'élancer avec ses troupes, suivant le reste des forces chrétiennes. Les Mongols chargèrent eux aussi, le choc fut terrible. La cavalerie polonaise, forte et experte, fit plusieurs percées par endroit. Lorsque le duc, entouré de ses hommes, percuta la ligne ennemi, une puissante giclée de sang arrosa son armure et son heaume. Lachant sa lance au profit de son épée, le duc plongea au coeur de la bataille.
Alors que le duc Conrad faisait ses premiers pas en Silésie, il apprit l'avancée mongole. Ainsi donc cela lui semblait certain, si le duc de Silésie ne l'attendait point pour le combat de manière volontaire il serait trop tard. Aussi il hata le pas. Ses hommes plein d'entrain s'executèrent.
Le jeune Boleslas, fils de Ladislas Odonic, était inquiet. Lui qui depuis le début l'expédition de Conrad le suivait à travers toute la Pologne était sans aucun doute le plus préssé d'arriver à destination. Il avait pu voir la férocité des armées mongoles en observant les ravages fait par ces armées sur leur passage qui telles des nuées de sauterelles détruisaient tout sur leur passage.
Après quelques jours de marche intensive, les armées mazoviennes arrivèrent sur les lieux. Le jeune Boleslas courrut vers le champ de bataille et qu'eut-il vu ! Face à lui une plaine couverte de cadavres et ce à tel point qu'on ne pouvait plus voir un brin d'herbe qui n'était pas couvert de sang. Dans le ciel, des dizaines de corbeau, charognards abjects qui se plaisaient à dévorer la chair de ces nobles hommes mort au nom du Christ et des infames mongols qui avaient rejoint leur maitre aux pieds fourchus. Descandant de sa monture, le jeune Boleslas errait sur le champ de bataille, et au vue du nombre innombrable de cadavres chrétens il n'était guère aisé de savoir qui avait remporté la victoire. Aussi, le coeur battant à vive allure, le jeune prince de Grande Pologne cherchait inlassablement les armoiries de sa maison tout en espérant ne pas y trouver le corps de son père.
Derrière lui, le duc Conrad le suivait avancant à tatons dans ce champ écarlate. Connaissant fort bien les armées silésienne il put constater de ses yeux les pertes importantes qu'avait subit l'armée d'Henri qui sans nul doute aurait du mal à se remettre d'une telle défaite. Puis de ses yeux il put voir le corps inerte d'Henrie de Silésie lui meme. Ainsi il avait lui aussi succombé au combat. Il apprit donc la nouvelle, maudissant celui qui avait ignorer ses mises en garde et s'interrogeant sur l'avenir des relations qui le lierait à la Silésie et à la Petite Pologne.
Boleslas cherchait lui inlassablement son père. Puis au loin il reconnut les couleurs des chevaliers de l'Ordre de l'Aigle Blanc, ceux meme qui avaient accompagnés son père. Courant, il s'y précipita. Les corps était très nombreux, nul doute que l'Ordre de chevalerie venait de subir un lourd coups. Et au milieu de ces cadavres il découvrit son défunt père.
Alors le jeune homme s'agenouilla et pleura la mort de celui qui lui avait donné la vie et lui avait tant appris. Bientot il fut rejoins par le duc Conrad qui pleura lui aussi la mort d'un cousin, d'un allié et d'un ami.
On prépara les sépultures et le rapatriement des corps des seigneurs les plus importants ainsi que des plus haut dignitaires.
L'armée mongole avait elle disparue et nul ne savait à présent où précisement ils étaient allés, mais il sembla clair qu'il était sans aucun doute rendrer à présent en Moravie. Quand ce fléau allait-il s'arreter ? Nul ne le savait...