Chalandriani - Début du printemps -757: l'Arrivée du Pégase.
Le Printemps débutait à peine et les températures étaient encore fraiches. Cependant le soleil, lui, revenait. Et avec lui les espoirs de toute une cité.
Depuis les ouvertures de son palais, Dioclès, tyran de Chalandriani regardait l'horizon, la mer était belle et calme. Face à tant de beauté, le modeste tyran ne put s'empecher de murmurer:
Ô puissant Poseidon ! Maitre des mers ! Fasses que l'avenir de Chalandriani soit aussi somptueux et calme que ton domaine en cette belle journée de printemps
Dans son palais Dioclès faisait les cents pas. Celui-ci paraissait fort impatient et il ne cessait de guetter l'horizon. Lorsque soudain une silhouette parue au loin. Des navires semblaient prendre le cap de la petite cité, encore bouleversée de l'attaque qu'elle avait subit à la saison dernière. Dioclès, en hate, revêtit ses plus beaux vetements et ses bijoux les plus flamboyants, il fit préparé le banquet et donna les dernièrs ordres afin de recevoir au mieux les invités tant attendus.
D'un pas pressé il descendit, insouciant, vers le port de la cité pour acceuillir en personne ceux qui dans son coeur était à présent bien plus que de simples visiteurs.
Alors qu'à chaque minute les navires se rapprochaient toujours davantage des cotés de la cité, Dioclès, avec une petite escorte était déjà au port, attendant ses convives avec toujours la même impatience. Son coeur battait à vive allure et son esprit était tout aussi agité. En effet, il est vrai que Dioclès avait obtenu bien des dons de la part de ses hotes et il se plaisait à imaginer sa cité dans les mois et années à venir.
Regardant à nouveau l'horizon, il compta les navires. Ils étaient au nombre de six. Alors Dioclès baragouina:
Six ? Je pensai qu'il m'en avait promit davantage... J'espère qu'ils n'ont pas rencontrés de problèmes sur la route...
Les navires étaient à présent proche, de sa position Dioclès ne parvenait pas à reconnaitre sur les voiles le fier Pégase ailé. Mais quelque chose lui parut étrange, alors qu'ils se rapprochaient des cotés, ce n'était pas la direction du port que prenait les navires. Après quelques brèves minutes d'observation, Diocles interrogea son humble conseiller:
Mais que font-ils ? Ils ne semblent pas se diriger vers le port ?
Tu as raison mon tyran, Répondit le petit conseiller. Je ne suis pas navarque, mais nul besoin de l'etre pour voir qu'ils vont débarquer sur la cote. Cela est des plus étranges pour une arrivée diplomatique et ressemblerait meme à une...
Attaque ! S'étouffa soudainement Dioclès.
Il courut alors à toute vitesse vers son palais, escorté par sa modeste garde. L'alarme sonna alors dans la ville et nombreux furent ceux à courir vers les portes de la cité, beaucoup sans savoir vraiment pourquoi, mais depuis la récente attaque chacun restait sur ses gardes car il n'y avait pas une famille qui n'avait pas été touchée par la grande "rafle" comme certain l'appelé. Pendant que chacun courait en tous les sens pour tenter de sauver leur vie et leur liberté, à chaque seconde la flotte se rapprochait toujours davantage.
Alors que Dioclès fermait en personne les portes de son palais, les femmes, hommes et enfants trouvés refuge dans leurs demeures qu'ils barricadèrent comme ils le purent, avec des matériaux de fortune. Une petite armée avait été rassemblée mais Dioclès, par qu'on n'atteint à sa vie l'avait gardé auprès de lui, dans le lieu le plus sure et le plus aisé à défendre, le palais.
Tandis que les dernières portes se fermèrent, les navires, eux, accostèrent. Là encore c'était plusieurs centaines d'hommes en armes qui débarquaient le regard déterminé et l'arme en main. Ils s'adonnèrent alors à leurs méfaits en ne rencontrant que peu de résistance, ils enfonçaient les portes, saisissaient les familles et les biens et semblaient décidé à faire encore mieux qu'à leur dernier passage.
Mais alors que les pillards s'adonnaient à leurs infâmes pratiques, ils ne guettaient que peu l'océan et ne purent voir l'ombre qui au loin d'y dessinait. Lorsqu'ils s'en aperçurent, ils agirent alors dans la plus grande des précipitations et ne purent embarquer toutes les familles qu'ils avaient rassemblés sur la plage. Cependant, ils se concentrèrent, dans un dernier acte, sur les biens de valeurs avant de reprendre la mer avant que la flotte, portant sur ses voiles les fiers insignes de Corinthe, ne s'approche davantage.
Philippe avait été mandaté par le sage législateur de Corinthe, Cyspélos lui meme, pour diriger la flotte Corinthienne dans son ensemble vers la modeste cité de Chalandriani et ce afin de lui porter main forte suite à la terrible attaque qu'elle avait subit. C'était ainsi l'une des plus puissantes flotte de Grèce qui prenait la direction de la petite ile des Cyclades.
Alors que Philippe se tenait fièrement sur la birème de tete, on vint lui rapporté qu'il semblait y avoir de l'agitation à Chalandriani et que des navires reprenaient la mer. Philippe, calme, jubila:
Ainsi, serait-il possible que ces pirates soient revenus ?! Ils gouteront à la force de notre flotte !
Malheureusement, malgré toute sa détermination, Philippe ne pu parvenir à rattraper les navires bandits qui se hâtèrent d'échapper à leurs poursuivants. Dotant que Philippe préféra aussi s'assurer de la bonne sécurité à présent de Chalandriani et exécuté au mieux sa mission.
Lorsqu'il entra au port il fut acclamé en héros. Lui qui avait chassé l'ennemi. A chacun de ses pas, les portes des maisons s'ouvraient et arrivaient au palais, Dioclès ne put s'empêcher de serrer l'homme dans ses bras pour le remercier de son aide. Grace à son arrivée le pire avait évité. Plus encore, Corinthe venait avec des hommes en armes et de l'or, de nombreux coffres remplit pour aider Chalandriani a batir une réelle défense ! Corinthe avait été fort généreuse et tous les citoyens manifestés leurs remerciements par des cris de joie. Aussi Dioclès trouva le moment bien choisit pour annoncer au peuple que Corinthe était à présent reconnu comme l'hegemon de Chalandriani.
A la suite de cette déclaration, la foule fut en liesse et gratifia ce libérateur venu de loin pour les sauver dans la plus grande des amitiés. On festoya autour d'un grand banquet pour sceller à jamais les liens qui à présent unissait Corinthe et Chalandriani.
Mais après les festivités, Philippe demanda à s'entretenir en privé avec Dioclès, celui-ci accepta avec joie. Philippe lui annonça alors:
Sage Dioclès, je me dois de te dire que je doute qu'il s'agisse de pirates. J'ai pu voir leurs navires, ils étaient nombreux et en bon état, se furent de véritables navires de guerre aussi je doute qu'il s'agissent de brigands comme nous l'avions pensé. Dioclès ! Ta cité fut l'attaque volontaire d'une cité! Aussi ma question est la suivant as-tu des ennemis ? Entretiens-tu de bonnes relations avec ton voisin ?
A ces mots Dioclès fut ébranlé. Il ne s'attendait pas à ce que cela fut un acte autre que la piraterie et il savait quelles conséquences cela pourrait entrainer.
Ecoutes, lui répondit Dioclès, comme tout voisin, nos relations sont changeantes mais de là à de telles attaques fourbes ?! Sans compter que pourquoi la mer ? Pour nous induire en erreur ? Je ne pensais pas avoir une cité si convoitée ou d'ennemi si lointain pourtant...
Bien, reprit Philippe, laissons cela pour ce soir et retournons feter le lien naissant entre nos cités. Mais sache que j'en parlerai à Cyspelos dès mon retour. C'est selon moi une affaire de première importance !
Ils repartirent alors festoyer. Meme si Dioclès était à présent fort préoccupé. Dès le lendemain, on entama les premiers aménagements, sous les yeux protecteurs de Philippe qui malgré tout restait pensif sur la situation...