Il ne suffisait parfois que d'un héros pour changer le cours d'une bataille, que d'un frôlement du vent pour faire changer la saison. Partout, en leurs demeures, leurs palais ou leurs modestes bâtisses, les citoyens et les nobles, les chefs, les soldats faisaient honneur à la paix de leurs marches. Héraclée, en pleine effervescence s'apprêtait à se rendre aux jeux Olympiques.
Mais tous n'y pensaient pas, loin de là. La paix, la sécurité et l'abondance des richesses, voilà ce à quoi aspiraient les Héracléens. Après la guerre contre Alos, la cité avait de nouveau connu le calme plat. Peut-être était-ce là la volonté des Dieux... Quoiqu'il en fut, Dorocle entouré comme à son habitude de sa puissante garde, songeait à un moyen d'apporter la paix et la gloire, et la richesse à ses habitants. Tenu proche de son conseiller, à celui-ci il prononça:
"Voyez, Ténéclus, ce qu'abrite chaque orage
Que toute chose manifeste qui fasse d'une paix
Une bonne paix,
Sans la chute d'Alos, jamais nous n'aurions connu
Et la paix, et la sécurité, car loin de nos champs abondants
Ces fourbes complotaient
Pour faire de la guerre qui s'abbatrait le pire des carnages
Mais Héraclée est sauve"
Celui-ci répondit, comme guidé par les inspirations de Zeus et d'Athéna, dieux de la justice:
"Oh mon tyran, la guerre est partout
Et une telle chose nous ne devons point oublier
Mais vois comme les saisons changent et les années
Qui donc pour les faire disparaître serait assez fou?
Héraclée a assez combattue,
Notre sang insulte ceux qui nous ont créé."
De telles paroles de la part de son fidèle et sage conseiller ne purent que faire réfléchir le tyran:
"Vous parlez en homme sage, Ténéclus, et Athéna saura faire vos louanges
Mais est il de foyer assez durable pour être épargné de la guerre?
Les saisons s'écoulent aussi vite et aujourd'hui nous connaissons la paix
Mais qu'en sera t-il demain?
Aux ports et casernes d'Héraclée s'entrainent une flotte et une armée puissante,
Quiconque foulera nos terres le paiera de sa vie,
Mais l'heure est à la paix, les anges chantent vos poèmes."
Il conclut ainsi:
" Si telle chose est nécéssaire, Héraclée se lèvera."
Ainsi prit fin la discussion. Le commerce fructifiant faisait couler l'or dans les caisses d'Héraclée, si bien que la cité pourrait se permettre moultes dépenses pour l'année à venir. Mais l'heure était à la préparation des jeux olympiques. Si les Dieux étaient suffisament bien honorés, peut-être Héraclée et Alos ne connaîtraient point la guerre avant longtemps...