[AB2] (-257) - Un Spartiate...

La matinée touchée à sa fin et déjà le soleil brillant troné parmit les fins nuages blanc d'un ciel bleu éclatant. Une journée magnifique s'annoncée, du moins si les Dieux en décidaient ainsi. Les rayons du soleil se jettaient de toute leur puissance sur les solides colonnes doriques de la demeure du Roi Agiade.
Comme tous les matins après son levé Areus sortit de son humble demeure et pris la direction du quartier religieux de sa cité, Sparte l'insolente. Il aimait alors à marcher seul dans sa cité qu'il trouvait magnifique et plus resplandissante chaque jour.
Il se plaisait à regarder sur le chemin qui menait aux temples, les demeures et batisses construites dans le plus pur des style dorique.
Il se plaisait à regarder les artisans et les quelques échoppes alors ouverte, les mères de familles entourées de leurs enfants en bas age achetant quelques produits ici et la qu'ils ne produisent pas pour le prochain syssitie. Areus continua sa marche, des enfants coupèrent sa route l'un courant après l'autre, les rires étant de pairs avec leur jeu.
"Aaaaah l'insouscience de l'enfance" pensa-t-il avec un sourire au coin des lèvres.

Mais au lieu de suivre la voie qui le mènerait aux temples, le Roi se décida à un écart. Il eut la soudaine envie d'aller au champ d'entrainement voir les fiers Homoio exercer leur entrainement quotidien. Ses pieds s'enfoncèrent alors dans le sable de la place d'entrainement. Autour de lui des combats, de la lutte, du javelot et tout cela dans un silence solennelle. Chaque homme tel un artiste executant son art à la perfection.
"Quel spectacle magnifique", pensa Areus.
Et il n'avait pas tord c'était toute la magnificence de Sparte qui regissait sur ce champ d'entrainement.
Mais le temps passait et les Dieux ne sont pas patients. Le Roi devait donc reprendre sa route. Ce qu'il fit.
Il atteignit alors le quartier religieux de la cité. Les temples simples et sobres dans le pur style spartiate jalonnaient l'endroit.
Certains temples étaient encore même fait de bois, on en trouvait bien peu encore debout en Grèce mais le Roi était fier que sa cité ait su conserver les traditions et meme les vestiges des temps passés.
Et bien que pour certains cela inspire le mépris et soit une preuve de retard, dans son esprit c'est clairement l'essence meme de Sparte qui ici ce manifestait. Tout comme ces batiments, pour beaucoup démodés, Sparte était par beaucoup méprisée et sous estimé. Mais comme Sparte ces batiments avaient resisté aux aléas du temps et malgré les siècles se tenaient toujours aussi majestueusement.

Areus rentra à l'intérieur de nombreux temples n'oubliant pas de remercier et de prier le puissant Zeus, la sage Athéna, le magnifique Appollon, le terrible Ares, et la grande Héra. Une fois qu'il eu finit de rendre aux Dieux les prières qui leurs revenaient, il prit la direction du grand mausolé qui fut construit pour les hommes morts au combat.
Il en avait lui même ordonné la réalisation après la chute de Tyras.
Il regarda alors à l'entrée la magnifique sculpture qui avait été érigée en l'honneur de ces guerriers qui étaient morts pour la grandeur de leur cité.
Ce fut certes une défaite mais ces hommes surent mourrir dans l'honneur et offrir une nouvelle fois au monde une vision de Sparte digne de sa réputation. Ce ne furent pas des fuyards ou des pleutres, mais des hommes, des Spartiates ! Ils étaient morts debouts ! Et lui leur rendait hommage debout !
Cette pensée provoqua une violente émotion dans le coeur d'Areus. Une émotion ou autre chose. Car à ce moment sa poitrine lui lanca une violente douleur. Dehors le ciel magnifique s'assombrit violemment. Il courba alors le dos, sa main droite serrant son coeur. La douleur était atroce. Puis soudain le Roi s'effondra.
En effet, ses genoux touchèrent le sol, puis ses avant bras qui lui permirent de ne pas s'effronder totalement. Mais ce qui devait arriver, arriva. Le Roi tomba alors de tout son long, son bras gauche se dépliant lentement jusqu'à ce que sa main touche le haut du socle de la sculpture. Lentement alors ses doigts glissèrent sur ce dernier jusqu'à toucher le sol.


L'esprit du Roi quitta alors son corps et prit pour toujours la direction des enfers.
On dit qu'Hades lui même acceuillit l'ame de ce grand homme pour qui les champs elysées semblaient clairement ouverts.
Son corps fut découvert bien des minutes après sa mort, il était donc trop tard.
Toute la cité fut en deuil de ce grand homme qui avait su en l'espace de plus de 40 années de règne faire de Sparte une puissance et avait su lui faire tenir une place de premier ordre en Grèce.
Les funérailles de cet homme furent donc à la hauteur de ses actions, qui surent rendre à Sparte sa grandeur passée.
Des funérailles grandioses mais qui ne sortaient pas de la tradition spartiate, des funérailles en toutes simplicités et sobriété.

"Il est mort comme il à vécu, debout en honorant Sparte. Il est mort en homme. Il est mort comme un Spartiate".


Son fils Acrotatos fut désigner pour lui succèder. Prendre la place d'un homme comme Areus ne va pas s'avèrer etre une tache facile pour le nouveau Roi de la maison Agiade.