Au Temps des Diadoques
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Au Temps des Diadoques

Un temps où la guerre ravage le monde, Un temps où des hommes se déchirent pour le pouvoir, Un temps où des hommes luttent pour l'immortalité, mais aussi un temps de gloire et de triomphes, C'est le Temps des Diadoques
 
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 [AB2] LA COUR DU BASILEUS MITHRIDATE II

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Corinthe
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Corinthe


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MessageSujet: [AB2] LA COUR DU BASILEUS MITHRIDATE II   [AB2] LA COUR DU BASILEUS MITHRIDATE II EmptyLun 14 Mar - 21:20

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LA COUR DU BASILEUS MITHRIDATE II

L’homme ceint du diadème avança avec majesté. Sa jeunesse resplendissait au sein de la cour des anciens favoris fardés et de guerriers aux traits couturés et aux yeux plissés de rides. Agé de dix huit ans, le menton rond et charnu, le front haut surmonté de courtes boucles retombant sur ses oreilles, Mithridate II roi du Pont et Evergète de Sinope, devenait en ce jour basileus.

La « vie inimitable », une vie de plaisir se proposait à lui…

Le basileus portait habituellement des vêtements simples contrastant avec le luxe de la Cour. Son manteau de laine, le peplos, court et sans manche, était agrafé sur l’épaule par une fibule. Le peplos avait été jeté avec grâce par-dessus la tunique de lin transparent. Une couture réunissait les bords du tissu plié en deux dans le sens de la hauteur. La ceinture à la taille permettait de raccourcir la longueur du chiton et de faire bouffer le tissu. Mais surtout, le bandeau de l’athlète vainqueur ornait son front. Le ruban de soie blanche brodée se terminait par un nœud et par deux bandelettes retombant sur les épaules vigoureuses du jeune homme. Le diadème indiquait à tous sa dignité de basileus, son autorité royale.

Pour la cérémonie officielle le roi se devait de revêtir son sobre costume militaire. Il apparaissait drapé dans la chlamyde, ce manteau militaire macédonien rappelant l’épopée d’Alexandre le grand. Le souverain chaussait des krépidès, des bottines. Le diadème, noué autour du chapeau en feutre macédonien, entourait ainsi la kausia.

La parure de la souveraine resplendissait à côté de la simplicité du costume officiel de son époux. Elle ne portait pas le bandeau ornemental mais une couronne de métal précieux. Un voile lui couvrait l’arrière de la tête. Les riches colliers, les boucles d’oreilles ainsi qu’un sceptre conféraient à l’épouse du roi, la fille du roi de Colchide, une splendeur inégalée au sein de la Cour royale.

Les courtisans rivalisaient d’obséquiosité, voulaient plaire, minaudaient et battaient des cils devant leurs nouveaux souverains. Le favori Agathoclès pouffait intérieurement. Les courtisans pouvaient être vils et intelligents, jamais ils ne le seraient autant que lui…

Les regards en biais, haineux ou suppliants, méprisant le plus souvent, soulignait la hiérarchie et les rivalités de la Cour. Les premiers courtisans à venir rendre hommage au diadoque furent ses proches, nommés syngénéis (note : « parents »), suivis par les gardes du corps en chef, les archimatophylaques. Vinrent après eux les groupes des philoi : prôtoi philoi (« premiers amis »), philoi (« amis ») et enfin les diadochoi (« successeurs »). Au sein de cette influente aristocratie le souverain devait choisir ses ministres.

« Sosibios » prononça le roi avec un sourire en l’appelant auprès de lui.

Agathoclès regarda le nouveau favori du roi, les yeux brûlant d’une rage haineuse.
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Sparte
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MessageSujet: Re: [AB2] LA COUR DU BASILEUS MITHRIDATE II   [AB2] LA COUR DU BASILEUS MITHRIDATE II EmptyMar 15 Mar - 13:24

Je recommande à tous de déguster la vie à la cour du Basileus Mithridate II... Vous y verrez la lutte feutrée mais mortelle des principaux chefs de factions, dans une atmosphère riche et prenante et tellement bien décrite que l'on s'y immerge avec délice...
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Corinthe
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MessageSujet: - 240 : la cour du Pont, la guerre des factions   [AB2] LA COUR DU BASILEUS MITHRIDATE II EmptyMar 15 Mar - 20:01

HJ : Après de tels compliments je ne peux que mettre la suite : la guerre des factions... Je dois l'avouer, je me suis régalé à écrire ces rp Smile


LIEN : [Seuls les administrateurs ont le droit de voir ce lien]

Si le royaume du Pont Euxin s'est élevé parmi les premieres puissances du monde connu, il n'en reste pas moins vrai que, comme toutes les autres cours royales, celle du Basileus Mithridate est aussi en proie aux querelles et rivalités. Parfois violentes, parfois suaves. Mais toujours cruelles ...

HJ : Merci au Basileus pour l'usage immodéré de son calame ! Et puissiez vous prendre autant de plaisir que les Dieux à la lecture de ces épisodes haletants !



La guerre des factions : 1

Faction des marchands, dirigeant Asandros

Les sentiments d'Asandros

Les vêtements d'Asandros semblaient d'or, des bottines à l'himation. Le richissime nauclère arborait même des bijoux orientaux en or massif constellé de pierreries. Récemment parvenu à la Cour du Pont l'homme voulait faire impression par l'étalage de son luxe.

"Il ressemble à un abricot tout doré à l'extérieur, et probablement pourri à l'intérieur"

Asandros avait au moins su susciter la jalousie des autres membres de la Cour... En fait son regard de l'Archonte d'Herakléa du Pont était inquiet, trahissant les sentiments contradictoires qui le troublait. Richissime sans égal dans le Pont Euxin, tenant dans sa main avide mais ferme tous les marchands d'Héraclée du Pont et d'ailleurs, Asandros parvenait maintenant au faîte de sa carrière avec l'obtention du titre aulique de "syngeneis", parent du roi. Et parent il l'était véritablement depuis le mariage de sa fille unique et aimée Dynamis.
Asandros aurait pu s'estimer heureux, mais l'ancienne tristesse revenait toujours dans son âme, cette forte mélancolie qui serrait son coeur lorsque ses pensées revenaient inéluctablement vers Bérénice. Bérénice avait été sa première et unique femme. Il avait découvert, jeune marchand intelligent, aventureux, mais laid, l'amour dans ses bras. Depuis, elle avait été sa confidente, son amie de coeur et d'esprit. Bérénice se singularisait déjà par rapport aux autres enfants du fait de son éducation soignée et de la richesse de son érudition. Plus que tout, elle savait écouter...
Son épouse avait partagé les premières douleurs d'Asandros. Son premier échec commercial, puis l'escroquerie de son meilleur ami. La petite fortune de son père était intégralement passé dans ses deux épisodes. Alors Bérénice avait refusé de retourner chez son père. Elle apporta elle-même le contenu de sa dot à son époux, puis le prit par les épaules et lui parla longuement tandis qu'Asandros pleurait contre son sein. Asandros s'était alors senti habité par la volonté de réussir comme jamais auparavant. Il avait été le premier sur les ports, seul au milieu des étoiles froides, de façon à dévancer tous ses concurrents et se lier avec les petits marchands dédaignés par les riches commerçants. D'affaire en affaires, de connaissance amicale en relations influentes, il avait progressé et s'était incroyablement enrichi. Il ne prenait de temps pour lui que pour connaître le bonheur parfait avec Bérénice...

Bérénice, son visage s'imposa au souvenir d'Asandros. Un visage décomposé par la fièvre mais où son épouse luttait avec courage contre la maladie. Les meilleurs médecins ne purent rien faire. Asandros envisagea de se suicider pour être fantôme auprès de son épouse bien aimé, lorsque Esope son esclave fidèle lui apporta leur petite fille Dynamis. La jeune enfant, dans l'inconscience de cet âge, sourit à son père. Asandros vit alors ses traits : ceux de Bérénice avec la grâce de l'enfance... Il était une seule chose qu'Asandros préférait à l'or, sa fille unique.

Asandros refusa de se remarier, malgré les propositions de ses partenaires commerciaux. Comment après Bérénice ? !! Il étanchait furtivement avec quelques esclaves silencieuses les pulsions de plaisirs qu'il éprouvait encore parfois. Il fermait les yeux et en imaginait une autre...

L'or fut sa revanche. L'un après l'autre ses concurrents devinrent ses associés puis ses subordonnés. Le fabuleux enrichissement du Pont sous le règne de Mithridate multilpia encore sa fortune. Il s'en servit alors pour rechercher le gendre idéal, l'homme qui symboliserait à la fois son ascension sociale mais aussi donnerait le bonheur à sa fille.

Lorsque le serviteur du basileus gagna sa résidence et parla, ce ne fut pas d'affaires ou d'argent. Asandros voulait le pouvoir et l'or pour combler le vide de sa vie. Aujourd'hui, il était le parent du roi et pourtant il sentait toujours le vide laissé par un visage féminin : Bérénice...



Guerre des factions : 2

Faction militaire, Agathoclès.

Le polémarque obèse vida pour la troisième fois sa coupe de vin miellé. Agathoclès se laissa aller sous l’effet de sa légère ivresse à rêver. Richesses, pouvoir, femmes, prestige… Il aimait cela avec délectation, comme tous les membres de sa famille.

Sa sœur et lui vivaient dans le plus luxueux palais de Sinope après celui du roi. Pendant longtemps, du fait de la sobriété des goûts des rois le palais familial l’emporta en apparence sur celui du basileus précédent. « Le fruit de toute une vie mauvaise » songea Agathoclès en maudissant son père une fois encore ! L’homme qui avait été son père avait ajouté à toutes ses tares une qui brûlait encore Agathoclès de honte. Lorsque le jeune Agathoclès compulsa les archives secrètes réservées au maître de la l’oikos, de la famille, une envie de hurler le gagna, irrépressible ! Ce jour là, Agathoclès perdit la notion de compassion, de famille et les scrupules présents dans l’esprit de chaque homme… A la place résidait cette honte brûlante, silencieuse, dévorante parfois. Les larmes tombaient sur les papyrii se déroulant dans ses mains. Il les brûla. Puis il fit un serment aux terribles Erynnies, déesses de la vengeance, toute sa vie il oeuvrerait pour effacer cette honte. Il jura à Tisphone, Mégère et Alecton de servir son roi au-delà de ce qu’aucun humain n’avait jamais fait… et s’il devait d’une manière ou d’une autre manquer à son serment de fidélité et d’appui au basileus, que les déesses accomplissent leur vengeance.

Agathoclès devint un instrument implacable au service du roi. Efficace, retors, jeune comme Mithridate, il pensait devenir le favori du roi jusqu’au moment du sacre royal. « Sosibios » avait énoncé le basileus après la cérémonie.

Mais l’homme refusa la défaite. Il intrigua et trouva une aide en la personne de sa sœur, belle et sensibles aux jeux de l’amour. Agathoclea devenue maîtresse du roi, sa carrière parvint à un nouveau sommet. Les fonctions exercées et les réussites accumulées démontrèrent ses compétences et sa fidélité. Il gagna même le respect de son ennemi personnel, Sosibios.


« Tu m’as demandée ? » une voix cristalline s’éleva avec charme derrière lui. Agathoclès se retourna pour contempler sa sœur. Visage aux traits fins et au charme mutin, formes voluptueuses tant dans la poitrine lourde que pour les hanches fines, les jambes longues… Tout dans son être appelait aux joies de l’amour.
« Tu as un corps fait pour le plaisir, ma sœur » susurra Agathoclès. « Pourtant ton influence auprès du basileus régresse ! » ajouta-t-il durement.
« Le basileus révère la reine Arsinoé » Elle ne pu s’empêcher de prononcer ce prénom avec respect et affection.
« Le pouvoir s’obtient par toutes sortes d’armes ! » l’interrompit son frère « Le basileus désire des enfants. L’épouse qui comblera ce vœu gagnera une influence immense… ». Le vin miellé l’inspira tout en s’approchant de sa sœur.
« Je pourrais te violer et dire que l’enfant est du roi. » joua-t-il cruellement avec elle.
Lascivement Agathoclea s’approcha de son frère. Elle se lova sur son torse et passa sa main sur la joue de son frère en une tendre caresse. « Agathoclès » murmura-t-elle.
Soudainement les ongles d’Agathoclea s’enfoncèrent profondément dans le visage de son frère, le lacérant de traits rouges et douloureux.
« Je pourrais moi te castrer et te tuer ensuite avec des tourments digne du Tartare ! » rugit-elle en s’écartant de lui, furieuse.
Agathoclès porta le sang à ses lèvres en une expression gourmande.
« Mon adorable sœur, digne de notre chère famille » dit-il en un sourire cruel.


Guerre des factions : 3

Faction culturelle et religieuse, Arsinoé et Manéthon


Le prêtre Manéthon accompli le rituel de la proskynèse devant la reine déesse Arsinoé, fille et petite-fille des dieux Ptolémées, basileia du Pont Euxin.

« Manéthon, je t’ordonne d’acquérir de par le monde des ouvrages pour notre future Bibliothèque de Sinope. Que sont 20 000 ouvrages de la bibliothèque royale lorsque 200 à 400 000 ouvrages sont à Pergame, et encore davantage à Alexandrie... »

La reine se releva de son trône, immédiatement entourée par les somatophylaques. Manéthon continua la génuflexion alors que la déesse quittait la salle. Lorsqu’il se releva son regard brûlait de fierté face à sa nouvelle mission.


Manéthon réfléchit tout le long du chemin le ramenant vers le temple où il officiait. Thot le dieu à tête d’ibis pourrait lui apporter conseil. Souvent dans son enfance le dieu créateur de l’écriture lui avait rendu visite sous forme de babouin hurlant et gesticulant. Lors de l’examen pour devenir prêtre, les babouins s’étaient rués sur ses voisins, arrachant leurs papyrii, sautant sur leurs têtes pour leur frotter les oreilles. Seul, les babouins l’avait épargné. Leur chef, un babouin imposant aux yeux perçant l’avait regardé fixement…

Le jeune homme réalisa que les dieux attendaient de lui sa dévotion absolue. Il serait leur instrument jura-t-il intérieurement en réponse au regard du babouin.


Les années passèrent. Vêtu de la robe de lin, crâne rasé, Manéthon étudiait avec ardeur au sein du temple d’Héliopolis. Les logements des prêtres d’Ammon-Rê s’étalaient en immenses constructions aux abords du temple, et, parmi ce édifices, le plus imposant contenait la bibliothèque. Manéthon, une fois accompli les rites sacrés, étudiait sans cesse. Vient un repas frugal composé par les offrandes faites aux dieux et répartis entre les prêtres du temples : du pain et un oignon, une salade parfois accompagné de viande de bœuf... Mais Manéthon préférait nourrir son esprit. Il aimait passer la porte de la bibliothèque où figuraient le signe sacré de Thot, « Science des lumières » et le signe de l’étude ou Dame des lettres, avec à la main tous les signes permettant d’écrire, et enfin le signe de l’ouïe. Un frisson parcourait son corps en déchiffrant l’inscription au dessus de la porte : « Maison de la médecine des âmes ».


Le pontife d’Héliopolis, le « Plus Grand des Voyants de Rê », le distingua pour sa dévotion aux dieux et son immense érudition. Manéthon fut choisi pour accompagner la reine Arsinoë au lointain pays d’où provenait l’idole de Sérapis…



Guerre des factions : 4

Faction administrative, Sosibios

Le dioecète endurait la douleur explosant dans son corps, le visage impassible. Sosibios sentait les éclats de douleur s’allumer au niveau de l’aine, remonter sa colonne vertébrale, parcourir son torse et rejoindre ses bras et sa tête. Sosibios ne laissa rien paraître. Avec dignité il posa son calame et se leva de sa table de travail. Un esclave maigre comme son maître vint au devant de lui pour connaître les ordres mais Sosibios le renvoya de la main.

Le favori du basileus songea à son étrange destin. Etre élevé sans affection par des tuteurs gérant mieux son héritage que son éducation avait forgé sa rigueur. Le temps des épreuves silencieuses, dans le souvenir de ses parents morts dans un assassinat mystérieux l’avait longuement hanté. Il s’était alors forgé une carapace à la fois contre la douleur morale et physique. Son éducation au gymnase, sa formation éphébique, l’avait fait remarquer pour ses qualités de sérieux, sa gravité exceptionnelle pour un être de son âge. Bientôt protégé par le gymnasiarque de Sinope Sosibios gravit rapidement toutes les marches de la hiérarchie administrative. A la tête des services secrets son passé mystérieux fut rapidement résolu et ses deux tuteurs exécutés, les sommes détournées de l’héritage retrouvèrent leur légitime propriétaire.

Riche, vivant dans la plus grande austérité ; jeune, délaissant tout amour physique ; favori du basileus, et entièrement dévoué à l’Etat et à la fonction royale. Ainsi Sosibios luttait-il contre lui-même et le monde…


La chambre à coucher du sobre palais le voyait quelques rares heures dans la nuit. Il résidait du lever du soleil jusqu’aux noires heures de la nuit dans ses pièces consacrées au travail…

Le dioecète examinait une fois encore les papyrii. Sans épouse il ne pouvait ni ne désirait une succession par une descendance physique. Il avait fait son choix parmi les pages du roi. Un jeune garçon nommé également Sosibios, obsédé par le travail et patriote fervent, serait son successeur. Il le serait d’une étrange façon. Sosibios désirait donner au roi un dernier cadeau lors de sa mort : la disparition des factions. Tout son héritage irait au roi, Sosibios le jeune dépendrait entièrement de la bonne volonté royale.

La douleur jaillissait à nouveau dans son corps. Il aurait suffit de boire une légère décoction de pavot pour que le plaisir des songes remplace la souffrance. Mais Sosibios ne voulait pas perdre de sa lucidité ou de sa force de travail. Il se savait « l’Instrument », celui du basileus pour renforcer l’Etat.




Guerre des factions : 5

Episode 1 : Tentative de corruption (sur la musique de Star wars )

Asandros soupesa avec plaisir le lourd sac de drachmes. Cinquante mille drachmes, une fortune, destiné à Agathoclès. De tous les chefs de factions, il était visiblement le plus avide de plaisirs et de richesses. Asandros ne pouvait compter sur d’autres atouts que sa richesse pour influencer les autres en faveur de ses intérêts marchands. Sa certitude se renforçait chaque jour, Agathoclès serait bientôt son allié pour supplanter Sosibios et prendre sa place.


Les esclaves accompagnant Doulos avaient eu autrefois la langue arrachée pour cause d’indiscrétion. Leur présence autour de lui indiquait à la fois la protection et la sévérité de leur maître. L’opulent palais d’Agathoclès ouvrit de larges portes, évoquant vaguement au serviteur des lèvres lippues s’écartant pour avaler ses hôtes…

A la demande de Doulos la rencontre avec Agathoclès se fit avec le plus de discrétion possible, entouré de peu de serviteurs. Lorsque le chef de faction fut devant lui Doulos tenta de l’impressionner, renversant le sac aux pieds d’Agathoclès il fit tomber dans un long ruissellement les tétradrachmes d’argent. Chaque pièce de plus augmentait l’impression de confiance et de supériorité de Doulos. Excepté le basileus, personne ne pouvait se dire plus riche qu’Asandros.

Le serviteur parla ensuite, le regard brillant. Il vit lentement, fasciné, se rapprocher Agathoclès. Les yeux de l’obèse brillaient avec une intensité prodigieuse. Sa tunique de tissu fin dévoilait ses rondeurs grasses, fruit de tant de plaisirs de table. Doulos n’attendait que de le voir plonger avec avidité pour prendre, caresser les drachmes…

Le poignard s’enfonça profondément dans son œil. Le hurlement de Doulos fut suivi par d’autres.

Lorsque Agathoclès essuya sa lame sur son vêtement luxueux, il ne put s’empêcher de cracher sur le cadavre de Doulos, prostré auprès de ceux de ses compagnons muets.

« Fils de chienne ! Toi et ton maître imaginiez-vous que l’on puisse acheter Agathoclès uniquement avec 50 000 misérables drachmes ! »


Asandros revenait du port de Sinope, respirant les embruns marins portés par le vent. La lumière brillante d’un soleil haut étincelait sur les maisons luxueuses du quartier où résidait l’archonte. Couvrant les cris de mouettes, des vociférations provenant de sa demeure l’alertèrent. Hâtant le pas autant que son âge mûrissant le lui permettait, le chef de faction découvrit avec stupeur son immense jardin entièrement occupé par des estrades d’où s’exclamaient des philosophes. Hirsutes ou dignes, ils s’exprimaient avec passion. Ses arbres fruitiers coupés constituaient l’estrade improvisé d’un platonicien citant le Banquet de Platon. « L’amour est fils de Poros, la nécessité ! C’est en honorant ce dieu par des dons que le basileus peut vaincre la corruption ! »
Un cynique urina sur la jambe d’Asandros. « Voici le seul endroit assez sale pour que l’on ose uriner en ce lieu » décréta-t-il en ne souciant pas des gardes du corps stupéfaits du riche marchand !
« Remerciez Agathoclès d’avoir réquisitionné cet endroit pour le nouveau festival annuel de philosophie et de lutte contre la corruption » indiqua derrière lui une forme contrefaite avant de disparaître en boitillant.


Le dioécète Sosibios, favori du basileus, prit dans sa main un lourd tetradrachme d’argent. Les quarante mille drachmes portés par l’inquiétant et laid serviteur d’Agathoclès suscitait l’interrogation. Le message du polémarque tenait en quelques mots : « Voici un don pour lutter contre la corruption. Commencez l’enquête par le dignitaire Asandros. ».

La guerre des factions, animée d’alliances réversibles et de haines féroces, commençait…



Pensées intérieures d’Agathoclès

Agathoclès ne décolérait pas… N’était-il pas le GRAND Agathoclès, polémarque du basileus, chef de la faction militaire, frère de la maîtresse du roi ? Rugit-il avec orgueil. « Asandros, par respect pour le roi et son épouse tu ne retrouveras pas tes serviteurs dans l’estomac des crabes, mais je te détruirais d’une autre façon, bien plus douloureuse..."




Guerre des factions 6

Episode 2 : Manipulations.

* Palais d’Asandros. Eté 240, un jour comme les autres.
Les mois passèrent… Nul dans la population ne connaissait l’ardeur de la rivalité entre les factions, ni les actions de cette guerre.

L’archonte Asandros recevait chaque jour des invités, éblouis par son luxe et conquis par sa générosité. Lentement, Asandros filait une toile composée de clients disposée en sa faveur. Les fonctionnaires modestes se succédaient, apportant sourires et informations, rendant de petits services. De grands serviteurs de l’Etat, parfois, acceptaient avec discrétion l’invitation permanente qui leur était faite.

« Il faut un réseau dense, immense, d’individus en faveur de notre faction. Je procède à l’inverse de ma première tentative sur Agathoclès : je vise non le sommet, mais la base ! »

« Maître », répondit l’esclave secrétaire, «Cela ne vous sert à rien pour vos affaires ou celles des autres marchands ! »

« Il faut grandir ou mourir », répondit songeur Asandros. « Je désire maintenant ajouter à mon pouvoir commercial le pouvoir politique. Je désire remplacer Sosibios ! »

* Demeure de Sosibios, le lendemain avant le lever du jour.
Sosibios se servait de son expérience dans les services d’espionnage pour mener avec discrétion et efficacité la direction des opérations. La discrétion avait été possible car nul ne pouvait soupçonner l’existence de la lutte anti-corruption à une telle échelle. Le dioecète avait accepté à son tour de puiser dans ses fonds personnels. Aucun compte de l’Etat n’enregistrait de dépenses pour la lutte contre l’opération. Personne de corrompu ne pouvait se douter de son existence… Les quarante mille drachmes de Sosibios ajoutées à ceux d’Agathoclès garantissaient une opération de grande envergure, combinant filatures et surveillances des personnes, recherches dans les comptes et les archives, et plus tard une augmentation substantielle des traitements pour éviter tout retour de la corruption. Méticuleusement, à son habitude, Sosibios surveilla le moindre détail, rédigeant par exemple lui-même les nouvelles procédures destinées à surveiller en permanence la possession des fonds des serviteurs de l’Etat. De son côté, les soldats d’Agathoclès se tenaient prêt à intervenir une fois toutes les preuves accumulées. Les arrestations se dérouleraient à l’écart des foules, les individus disparaîtraient pour des motifs divers et personnels. Ils ne réapparaîtraient que si un procès contre Asandros avait lieu…

Le favori du basileus s’interrogea une nouvelle fois sur la haine qui motivait Agathoclès dans son action contre le richissime archonte : querelle d’orgueil entre deux parvenus ? Autres secrets opaques ? Asandros n’avait pas assez d’expérience politique pour se rendre compte de la haine qu’il avait suscité.

* Caserne inspectée par Agathoclès, un peu plus tard dans la matinée.
Agathoclès relu avec un plaisir gourmand la missive parvenu le jour même de la part de Sosibios. « Le thon doit être péché ». Le gros Asandros ne survivrait pas à l’opération. Il serait ruiné, déshonoré, vilipendé par la populace… « Oui, je te détruirais d’une autre façon, bien plus douloureuse... » Ricana-t-il, le visage déformé par un rictus haineux.

* Rue de Sinope, cette même nuit
Cécrops rentrait dans sa demeure à une heure tardive. Les danseuses de la taverne s’étaient montrées conciliantes en échange de la beauté des drachmes. Lui il était laid. Mais la richesse achète les sourires aussi. Perdu dans ses songes, il ressentit soudain une pression douloureuse à la poitrine qui lui coupa le souffle. Garrotté, ligoté, bandeau sur les yeux, transporté, il ne savait plus où il se trouvait ni pourquoi. Lorsque la tête monstrueuse d’un individu contrefait se pencha sur lui, il cru que les monstres des enfers voulaient le dévorer.
« Cécrops, vil personnage, tu vas tout nous dire où… » Des tisons enflammées s’approchèrent de ses pieds…

« Alors ? » demanda Agathoclès un peu plus tard.

« Il nous a donné ce que nous voulions, et même plus… » Le sourire d’Agathoclès devint carnassier.


* Palais d’Asandros, le lendemain après-midi.
« Vos subordonnés impliqués sont tous arrêtés, maître » souffla paniqué l’esclave secrétaire. Asandros se sentait gagné par cette panique. Le message envoyé était clair. Il devait s’enfuir où il serait le prochain. Les procès et le scandale pourraient commencer au grand jour rapidement et sa vie prendre fin tout aussi rapidement. Le moment était bien choisi. Mithridate à Elis pour préparer les Jeux Olympiques ne pouvait rien pour lui, son beau-père. Lorsqu’il reviendrait cela serait trop tard…

Asandros se força à réfléchir calmement. Il dicta plusieurs lettres à son secrétaire et ordonna leur mise en application immédiate. « L’intégralité de mes biens donnés à Dynamis ne pourront être confisqués, et ma fille ne pourra refuser de me les rendre une fois l’affaire terminée ou étouffée par le roi son époux. Je dois aussi me protéger. Et il n’est qu’un seul endroit dans tout le Pont Euxin où cela est possible. »

* Palais royal, peu après
« Reine Arsinoé, astre illuminant l’univers, je tenais à vous offrir moi-même ces cadeaux pour l’établissement dédié aux Muses qui s’élève à Sinope. »
D’un geste large Asandros montra les œuvres d’art portées par les serviteurs : statues de Lysippe et de ses enfants et élèves Laippos, Boédas et Euthycratès, des tableaux d’Appelle et de son rival Zeuxis… Arsinoé déroula avec plaisir dans ses mains un volumen de l’Iliade dans l’édition de Pisistrate l’Athénien. D’innombrables ouvrages accompagnaient le don de l’archonte d’Héraclée du Pont.
« Parent du basileus, vous honorez les Muses par ces dons somptueux. Votre fille est à mes côtés un autre de ces dons. A mon tour en tant que reine et régente du Pont Euxin de vous offrir et mon attention et mon appui. »
Asandros ne pu s’empêcher d’admirer la beauté de la reine. Vêtue avec sobriété mais d’une élégance supérieure, elle semblait transformer de simples mots en magie incomparable.
« Reine, pardonnez à mon audace de père. Ma fille est l’unique véritable trésor de ma vie. Je suis venu apporter ici la donation de tous mes biens en sa faveur et vous prie de m’abriter en ce palais jusqu’au retour du roi, pour bénéficier de la présence de mon enfant. »
Les courtisans présents frémirent de l’audace d’Asandros, mais la reine sourit et d’un geste gracieux invita Asadros à la rejoindre.
« Parent du basileus, vous séjournerez dans l’aile du palais consacrée aux hôtes les plus estimés jusqu’au retour du roi. A ce moment il décidera s’il accepte votre donation au nom de son épouse. Jusqu’à son retour tant attendu, vous pourrez rencontrer chaque jour votre fille.»




Guerre des factions 7

Episode 3 : Dénouement.


Les allées bleues ombragées du palais de Sinope recueillaient les rires des épouses royales. La tristesse de cette vie sans enfant ne se voyait pas, les larmes n’étant versé que dans la solitude du gynécée. A l’écart de l’agitation des serviteurs Dynamis parlait avec son père, la tête appuyée sur son épaule. Longuement, elle décrivait le bonheur de ces instants paisibles passés auprès du roi et d’Arsinoé. Elle contait en riant les jeux improvisés par la reine, puis murmurait avec abandon les joies de vivre auprès d’un mari attentionné et affectueux. Asandros découvrait le bonheur de sa fille. D’une caresse douce il effleurait les cheveux de Dynamis. Il se plongeait dans ce regard si semblable à celui de Bérénice. Pour la première fois de sa vie depuis la mort de son épouse, il redécouvrait le bonheur.

Pourtant, chaque jour en s’éloignant de sa fille, il redécouvrait les affres de l’inquiétude, les tourments du passé… Son esclave secrétaire revenait chaque jour, apportant de nouvelles informations sur l’étrange combat mené à distance, silencieux et fatal. Pour épargner le monde financier Sosibios agissait avec modération. Les nauclères compromis par le réseau d’Asandros acceptaient son offre généreuse. Les convois luxueux partaient sur les longues routes menant aux lointaines provinces du mont Atlas et d’Hypanis. Leurs biens leur assuraient l’opulence dans ces terres nouvelles, mais leurs activités commerciales désormais placées sous la tutelle de l’administration renforçaient le pouvoir du dioecète. Asandros se savait chaque jour plus isolé.

« Profites en bien, Sosibios, au retour du basileus l’affaire sera étouffée et mes biens récupérés. Mes navires me rapportent chaque jour plus d’or. De quoi vous défaire Agathoclès et toi… »

Les cheveux d’Asandros désormais striés d’argent s’agitaient sous le vent marin. L’Archonte regardait le large du palais royal, les rochers battus par les vagues violentes saignant d’écumes… Il attendait.




Ses deux assassins préférés se tenaient devant Agathoclès. Le polémarque obèse les dévisageait, scrutant leurs traits dissimulés, jaugeant leur détermination à leurs regards.

« Ombre et Momie, vous connaissez votre mission. Réussissez ou mourrez ! »

Le premier, un homme au visage anguleux sans sourire, découvrit ses dents avant de sortir. Le deuxième, le visage bandé pour cacher ses traités défigurés, renifla bruyamment puis se retira avec discrétion. « Les assassins sont des hommes sans vie, peut-être parce que pour tuer il faut perdre espoir » songea brièvement Agathoclès.



L’esclave secrétaire tenta d’approcher Cécrops. L’homme claudiquait, torturé et vieilli avant l’âge. Depuis sa libération Cécrops passait son temps à organiser son départ, achetant les montures de bât, recrutant des serviteurs et des gardes du corps pour le voyage. Cécrops blanchi davantage en voyant le serviteur zélé d’Asandros. D’un signe discret il l’invita à le suivre dans un endroit à l’écart. Puis il parla…


L’archonte cru recevoir un coup au ventre. Les informations de Cécrops indiquaient l’imminence du procès. Son verdict serait rendu avant le retour de Mithridate, appuyé par les trop nombreux documents bientôt transmis par Sosibios au chef de la justice, l’archidicaste. La mâchoire d’Asandros se mit à trembler en imaginant les conséquences pour lui-même et sa fille.
« Esclave, il ne reste que la voie de la violence… » Aux mots d’Asandros l’esclave secrétaire baissa lourdement la tête et s’éloigna dans les ors du jour finissant commander la basse besogne.



L’aube pénétra dans la chambre de l’Archonte. Les lumières rouges de l’aurore flamboyant sur les objets de la pièce. Asandros porta vivement les mains à ses lèvres, la peur le gagnant avec une intensité sauvage lors de son réveil. Devant lui, dans trois coupelles de bois, les oreilles, les yeux et les doigts de son esclave trempaient dans leur sang…



Lorsque Asandros pénétra dans la salle de réception de Sosibios il fut déçu. La sobriété de ce lieu se manifestait par le petit nombre de meubles et l’absence de toutes parures luxueuses… Les esclaves presque aussi maigres que leur maître dardaient sur lui un regard intelligent et attentif. Tout ce qui était inutile dans les choses ou les hommes avait été banni. Asandros ne parvenait pas à comprendre un tel type d’homme. Une masse sombre pénétra à son tour dans la salle.
« Dioécète Sosibios, je viens me confier à vous… »
« Nous savions que vous viendriez aujourd’hui, aussi mon invité a souhaité être là pour vous recevoir. » La voix froide de Sosibios ne reflétait aucune émotion, là où le sourire haineux d’Agathoclès en dévoilait trop…


Asandros regarda les deux hommes. Une sensation de froid l’envahissait. Pourrait-il encore négocier sa vie ? Il avait perdu et les trois personnes dans la pièce le savaient.
Officiellement, ce n’était qu’un repas frugal. Trois coupelles de bois circulèrent entre les convives pour étancher leur soif d’une eau claire. Les paroles s’échangeaient, à voix basse. Asandros réalisa son erreur d’avoir voulu être le maître en politique sans en connaître les mécanismes, les leviers délicats et les actions lentes mais puissantes.
« Le procès se terminera avant le retour du basileus, mais il pourrait être en ma faveur » lança comme un défi le richissime Asandros.
« JE nomme l’archidicaste. » Indiqua simplement Sosibios en quittant la table. « Jamais un homme corrompu n’occupera cette fonction tant que le dioecète restera le favori du roi. » ricana Agathoclès en voyant Sosibios partir de la pièce. « Je le hais, mais reconnaît toute son intégrité. L’Archonte d’Héraclée du Pont n’a rien à craindre du procès s’il est innocent des soupçons de corruption » persifla Le polémarque. Asandros pâlit. Il imagina les conséquences du procès. L’humiliation publique. La répudiation de sa fille…


« On ne juge que les vivants » La dernière pique d’Agathoclès lui montrait toute sa haine envers lui. Il n’avait pu s’empêcher de demander pourquoi. Le polémarque prit alors deux drachmes et les tendit à Asandros. « Voilà de quoi louer vos services du temps de votre splendeur. » « C’est humiliant » répondit nerveusement Asandros. « Tout comme ce le fut pour moi ! » rétorqua Agathoclès avant de le laisser.

Asandros rêvait en contemplant les vagues. Au sein de la mer agitée les tourbillons aspiraient les vagues autrefois dominatrices. Les algues arrachées par les anciennes tempêtes s’étendaient sur les plages comme des fils coupés par la Parque. La vie ne tenait qu’à quelques pas à faire dans les flots. Asandros les fit, accompagné par le visage de Bérénice qu’il retrouvait enfin…


Sosibios et Agathoclès se dévisageaient avec animosité. Agathoclès pouvait sentir physiquement la répulsion que Sosibios éprouvait envers lui. Il ne se donnait même pas la peine de cracher un « Pourquoi ? » ou encore de lui démontrer combien un procès où le basileus aurait gracié Asandros aurait pu être utile pour la propagande monarchique. Le polémarque ressentait juste la haine que son vis-à-vis lui vouait.
« Ne te trompe pas Sosibios » lui déclara-t-il. « Un rival est éliminé, mais une autre fois ce sera toi de subir ce sort »
Le dioecète désigna la graisse d’Agathoclès. « Nous sommes les serviteurs du roi. Et si on ne donne pas tout, on ne donne rien. Tu ne seras jamais digne de cette fonction ». Son rival montra les jambes décharnées du favori royal « Comment un homme qui ne sait pas vivre pourrait-il apporter le bonheur au peuple et bien servir le basileus ? »

Les deux hommes se séparèrent, se saluant une dernière fois avec haine et respect.

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