-268 L'Odyssée de Brennos (Ab 2)
[Seuls les administrateurs ont le droit de voir ce lien]Le monde fut stupéfait de découvrir les évènements survenu en cette fin
d'été -268 d'abord dans le royaume du Pont puis dans la province de
Bythinie Séleucides.
Le roi Mithridate Ier avait depuis longtemps, semble t il, décidé
d'éliminer son encombrant chef de guerre mercenaire, le celte Brennos,
arrivé dans la région voici près de 10 ans à l'appel de 'ex roi Nicomède
Ier de Bythinie.
Aussi chargea t il le rival de Brennos, le Stratège Démétéros
Polemoniaque de rassembler l'armée et la milice du Pont à quelque
distance au nord est de la cité de Trapezonde, non loin des grandes
plages où la flotte royale devait débarquer le maigre contingent des
Celtes survivants (5 000 hommes).
Les 30 000 Hommes du Pont n'aurait alos qu'à les charger et les écraser ou les noyer !
Mais, à peine la flotte royale avait elle appareillée de Dioscourias
que Poséidon, par jeu ou colère, de son souffle déchaina la mer et
sépara en plusieurs groupes épars les navires du Pont.
les Dieux firent aussi en sorte que la presque totalité des Cletes se
trouvait à bord des navires arrivés les premiers devant les plages de
Trapezonde.
C'est alors que le chef Celte, observa un vol de grues s'élever
lourdement des dunes qui dissimulait l'armée de Démétéros, passer
devant l'étrave de son vaisseau et prendre la direction de Trapezonde
que l'on discernait au loin dans le tintamarre de leurs cris perçants !
Le Brenn des mercenaires fit alors en sorte que les navires qui le
transportait lui et ses hommes accostent directement dans le port de
Trapézonde, tandis que l'armée de 30 000 Hommes de Demeteros
Polemoniquae les attendait à plusieurs miles de là, le long des plages.
"Par Esus, ces chiens de Grecs nous ont trahis !! Les Dieux me
l'ont fait savoir !! Qu'Andrasta,le corbeau des batailles et des
cauchemards guide notre bras vengeur !" hurla le chef Celte en
sautant en premier de son navire sur les quais de Trapezonde et en
pourfendant les quelques gardes qui se trouvaient à sa portée !
La cité, dépourvue d'une garnison suffisante, fut mise à feu et à sang
en quelques heures ! Enragés et comme portés par le souffle de leurs Dieux
les Celtes quittèrent très rapidement la ville chargés de leur butin ne
laissant qu'une petite arrière garde, ivre de rage et de vin, qui
chargea l'avant garde de l'armée du Pont en hurlant quant celle ci se
présenta dès le lendemain.
Brennos dirigea ses 5 000 hommes le long de la côte, pillant au passage
la cité de Polémonium. Sinope tremblait déja derrière ses murs !
Profitant de la stupeur des officiers du Pont et de la terreur qu'il
inspirait dans les campagnes, Brennos s'empressa de marcher sur la
riche cité.
Tandis qu'une partie de l'armée pontique suivait l'armée celte par la voie
terrestre, l'autre partie, sous le commandement de Demeteros
Polemoniaque se rendit à Sinope par voir de mer.
Le Stratège du Pont estimait pouvoir écraser sa proie entre les murailles de Sinope et l'armée qui poursuivait les barbares.
Mais, conseillé par Taranis, qui lui indiqua la voie dans un songe comme
il dit lui même, le Chef celte obliqua vers le sud bien avant Sinope.
Il remonta à une allure folle le cours du fleuve Halys, parvenant à la frontière de Cappadoce où, avec l'aide de guides
locaux terrorisés, il traversa les Monts du Taurus pour déboucher en
Bythinie Séleucide.
Esquivant les principales forces Séleucides alertées par Demeteros
Polemonaque et massées à la frontière vers la côte, Brennos défit une
petite armée de couverture de forces locales devant Nicomédie et pilla la
ville, remplissant ses chars d'or et de richesses !
Le Satrape Séleucide de Bythinie, informé, fit volte face et marcha sur les Celtes qui n'étaient guère plus de 3 000. Là où la puissante armée Séleucide de Bythinie alignait 30 000 Hommes.
Par une ruse inspirée des exploits de l'héroïique Cu Chulainn, Brennos fit croire au
Satrape que son armée était bien plus importante. Il fit bruler dans
les collines des feux innombrables, comme si il avait avec lui 30 000
guerriers et les éclaireurs Séleucides rapportèrent cela au Satrape de
Bythinie qui temporisa.
Crevant une fois de plus hommes et bêtes, l'armée de Brennos ou du
moins ce qu'il en restait passa le Bosphore de Thrace et déboucha en
Thyni, province du royaume des Odryses alliés du Keltorix Bolgios.
Quelques semaines plus tard, ses exploits chantés par les bardes et ses
chars et chariots croulant sous l'or de Trapezonde et de Nicomédie,
Brennos rejoignit le Keltorix !
Même les poètes Hellènes ne purent s'empêcher de célébrer ses exploits ! "L'Odyssée de Brennos" était né !
La Gloire à Brennos, la honte aux rois Antiochos et Mithridate !