-273 Campagne de Tyras
Du haut de la colline qui faisait face à la cité de Tyras, le Ver Cingétorix Céréthrios considérait la ville tapie derrière ses remparts autrefois imposants et maintenant parsemés de brèches réparées à la hâte...
L'hiver approchait et la cité tenait toujours. Malgré le bombardement incessant de ses machines de guerres ("Que Bélénos protège Antigone Gonatas pour nous avoir confié de brillants ingénieurs !" songea le chef de guerre), les conditions épouvantables d'hygiène dans la ville surpeuplée et les multiples assauts de son armée.
Ils tiennent toujours malgré les revers.
Céréthrios eu un sourire satisfait en repensant aux évènements survenus en teres Tyragètes depuis le printemps.
Alors que depuis un an le Keltorix Bolgios négociait patiemment avec les Tyragètes et leur avait accordé le droit de quitter leur sol avec tous leurs biens, ceux ci avaient reniés leur parole !
Puisse Esus les maudirent !
Au lieu de partir ce printemps, le fourbe roi Byrdsa avait été supplier le royaume du Bosphore de venir l'aider et le protéger.
Au printemps, avait débarqué près de la cité grecque de Tyras, maintenant rattachée au royaume du roi Spatokos III de Bosphore, une armée de 5 000 Hoplites renforcée de 5 000 cavaliers Scythes soldé par le roi Spartokos.
Bientôt 5 000 Hoplites arrivèrent en renforts supplémentaires.
L'ennemi était présent en force, avec les troupes de la ville de Tyras (plus de 5 000), la coalition alignait près de 50 000 hommes.
Mais la trahison du roi Byrdsa avait mit tout le royaume de Keltobrogos en une telle rage que de partout se levèrent les guerriers ! les clans, menés par leurs chefs sur leurs chars de guerre ou sur leurs plus belles montures accoururent à l'appel du Keltorix.
Ostoboces, Galates, Boiens, Taursiques, Volsques et Scordisques ! Tous étaient présents...
Envoyant un fort contingent face à la cité de Tyras, là où l'ennemi avait rassemblé son armée, le Ver Cingétorix en personne mena 5 000 de ses meilleurs guerriers à l'assaut de la place forte des Tyragètes qui se tenait au nord du fleuve Tyras, faisant face à la ville grecque du même nom.
Attaquant, portés par la fureur d'Andrasta, le corbeau des batailles et avec la puissance de Taranis, ses guerriers grimpant par un pan de faliase réputé inaccessible pénétrèrent dans la forteresse par surprise et mirent en pièce la garnison !
La campagne commençait sous les meilleurs auspices...
Quelques jours plus tard, toute l'armée rassemblée, Céréthrios fit avancer plus de 40 000 guerriers Celtes dans un tumulte assourdissant. Carnyx hurlant leurs sons de mort et guerriers frappant en cadence les umbos de leurs longs boucliers.
En face c'était le même tumulte chez les Tyragètes du roi Byrdsa ! Les masses Tyragètes, dont certaines armées de la terrible romphaia (faux de guerre à 2 mains) étaient impressionnantes. Le centre de l'armée coalisée était tenue par les Hoplites du royaume de Bosphore, alignés dans un silence et un ordre impeccable. Leurs boucliers, casques et cnéides resplendissant sous le soleil.
Sur les ailes se tenait les étranges cavaliers Scythes.
Ce furent eux qui engagèrent la bataille par une pluie de flèches. La cavalerie Celte chargea !
Les Scythes refluèrent puis tirèrent de nouveau. Esquivant le combat plusieurs fois devant la charge des nobles de Keltobrogos.
Malgré leurs pertes ceux ci poursuivirent leurs adversaires et, bientôt, les Scythes se retrouvèrent coincés entre la mer, les murs de la Cité de Tyras et... les cavaliers Celtes déchainés.
Ce fut un massacre. Les plages furent bientôt rouge du sang des Scythes car le combat entre les petits cavaleirs des steppes faiblement protégés et la lourde cavalerie Celte montée sur les meilleurs chevaux de leurs élevages, bien protégée de cottes de mailels et d'armures de bronze. Les guerriers de Keltobrogos abbataient leurs lourdres épées, inlassablement.
Bientôt, il n'y eut plus de Scythe en état de combattre... Les cavaliers Celtes revinrent vers le centre de la bataille.
Les masses d'infanterie s'étaient rencontrées dans un fracas terrible. Les cris de guerre Celtes faisant écho au péan des Grecques et aux exhortations à Zalmoxes des Tyragètes.
Les Lances et le mur de boucliers des Celtes tenait face aux romphaia et aux hoplites. La Phalange Celte (même si elle n'à que peu à voir avec celles de Macédoine) était une redoutable machine de guerre, révélée aux yeux du monde civilisé.
Et, quand les cavaleirs tombèrent sur les flancs de l'armée coalisée, ce fut la débandade !
Le prix des 2 côtés était élevé et les Dieux accueillirent nombre de braves en ce jour.
On parle de près de 10 000 morts...
Débandée, l'armée du roi Byrdsa se réfugia derrière les murs de la cité de Tyras...
Le siège commença rapidement car, oh surprise ! les troupes de Keltobrogos déployèrent bien vite des machines de guerre pareilles à celles qu'utilisent les grecs. Celles ci construitent et maniés par des ingénieurs Héllènes ravagèrent les murailles de la cité.
Mais cette dernière, ravitaillée par la flotte du royaume de Bosphore tint face aux assauts incessants.
Voila déja plusieurs mois que la place est assiégée et les pertes dans les 2 camps sont terribles, surtout dans la ville où s'entassent Tyragètes, Scythes et Grecs.
Le fruit sera bientôt mur, songe Cerethrios...