Au Temps des Diadoques
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Au Temps des Diadoques

Un temps où la guerre ravage le monde, Un temps où des hommes se déchirent pour le pouvoir, Un temps où des hommes luttent pour l'immortalité, mais aussi un temps de gloire et de triomphes, C'est le Temps des Diadoques
 
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 753 : Et les flots de Poséidon devinrent rouge...

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Corinthe
Archonte
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Corinthe


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MessageSujet: 753 : Et les flots de Poséidon devinrent rouge...   753 : Et les flots de Poséidon devinrent rouge... EmptySam 4 Juin - 10:32

Et les flots de Poséidon devinrent rouges...

Les prêtres s'avançaient en une longue procession, porteur d'offrandes. Là les colombes blanches dans des paniers d'osiers, ici des hommes aux bras puissants menaient les taureaux aux cornes couronnées de guirlande pour les sacrifices.

Nous offrons en ce lieu, déclama le héraut, siège du dieu Hélios-Apollon, une statue en l'honneur des dieux qui ont apporté la victoire à Thermos et à Corinthe sur les pirates... Philippe, Haut-Prêtre de Poséidon s'exprimait ainsi. Cypselos, souriante, écoutait ces propos.

D'autres s'éleveront : A Thermos et à Délos. Car le combat fut l'occasion d'honorer les dieux de l'Olympe et la piété.



L'aède prononça alors le chant des combats des hommes sur les flots tempetueux :


"Le Législateur Cypselos fixa le navarque Cleophas :"Vous portez l'étendard du cheval ailé. Vous représentez Corinthe : je vous fixe comme mission davantage que la victoire : défendre la justice et l'honneur."

Le navarque répondit au regard de Cypselos. "J'accomplirai la mission donnée. Pour Corinthe et ses alliés je rapporterai plus que la victoire."

L'homme partit du sobre palais de Cypselos. Le Grand-Prêtre de Poséidon Philippe l'accompagna. Il était volontaire pour cette expédition et ne demandait qu'une seule faveur, celle de combattre sans privilèges, comme un fils de Corinthe.


Sur les quais les hoplites et les archers s'engouffraient en colonnes disciplinées dans les navires, pentères et birèmes. Déjà les marins s'activaient, les voiles se gonflaient pour les premiers navires à prendre la mer. Des corps des hommes tendus dans l'effort s'élevaient des chants puissants. Les armes rutilaient dans le soleil éclatant de l'Hellade.

Philippe regardait la flotte couvrant la mer.

"Le bras de Corinthe ne se lève que pour la justice. Peut-être est-ce pour cela que ce bras est puissant."

Depuis de longs moments déjà la flotte se dirigeait vers Thermos. Lorsque les deux flottes se retrouvèrent des cris de joie s'élèverent de part et d'autres. "Les valeureux" "Nos alliés" criaient-on depuis les bateaux corinthiens. "Vive Callimaque, Tyran de Thermos" "A mort les pirates" repondit-on de Thermos. "Vive l'alliance et la justice" hurlaient-on de toute part.

Philippe aborda le navire amiral de Thermos. Il portait avec lui des présents pour le navarque et le tyran. Le fils adoptif de Cypselos laissait derrière lui son jeune enfant, Sébastos le Jeune, et la jeune accouchée Néphélie d'Héraion. "Plus un homme est puissant, plus il a de devoirs" lui disait son mentor Cypselos. Aussi s'était il porté volontaire pour ce combat en ne sachant pas s'il rencontrerait la mort ou la gloire...


Le moment était donc venu d'accompagner Corinthe dans des manœuvres communes afin de chasser des pirates. Callimaque envoya des émissaires avertir Plefron qu'elle n'avait rien à craindre de ces manœuvres, que ce n'étaient que des manœuvres visant à chasser les pirates avec le soutien de la puissante Corinthe. Callimaque, Pythagoros et Nicomède allèrent sacrifier ensuite, juste avant le départ à Poséidon, afin que la mer fût calme, à Eole, afin que les vents fussent bons, et à Athèna et Arès afin que les combats soient menés avec intelligence, sagesse et prudence, et que le cœur des soldats fut brave. Callimaque accompagna les troupes jusqu'au port de la cité, et là, monté sur un cheval, habillé comme s'il partait en guerre, il harangua ses troupes :
Soldats, peut-être en ce jour, certains d'entre vous ne savent pas pour quelle destination vous partez, pour quel combat vous êtes armés. La cité vit, en effet, dans la paix et le calme, nulle ne menace de raser nos murailles, mais les mers sont infestées de périls, de menaces, contre notre cité. Qui de vous ne connaît pas, citoyens, un membre de votre famille, un ami, un proche qui soit parti en mer et jamais ne revint, non parce que les volontés de Poséidon lui aient été contraires, mais parce que quelques hommes, des pirates, avaient nourri de tristes desseins ? Ces hommes sont les pires qui puissent exister : ils réduisent en esclavage des milliers d'hellènes, chaque jour, sans notion d'honneur, de dignité ; même les pires barbares ont plus de générosité qu'eux, car aucun d'entre eux ne réduirait ses concitoyens en esclavage, alors que eux, que font ils ? Ils parlent pour la plupart un grec similaire au nôtre, mais, dénué de tout honneur, de toute dignité, ils se conduisent comme des barbares, de leur dignité d'hellènes, ils sombrent dans la pire barbarie. Ces pirates vivent de pillages, d'attaques abruptes, de trahison, ce sont de véritables parasites, nuisant à la cité insidieusement, telles des harpies qui harcèleraient notre cité. Ce n'est donc pas pour rien, citoyens, que vous êtes ici, ce n'est pas pour une lubie, mais bien pour protéger votre cité, vos concitoyens, et même vos terres, car si nous ne montrons de force, qui sait ce qu'ils pourraient faire ? Bientôt peut-être ils pourraient débarquer et ravager nos paisibles campagnes, enlevant femmes et enfants, réduisant en esclavage, massacrant ? Qui d'entre vous voudrait voir ainsi la cité ainsi menacée ? C'est pourquoi, soldats, vous êtes en ce jour vous portez vos armes : pour défendre la cité, et y a t-il plus juste cause que de défendre la cité ? Assurément, seul celle d'honorer les dieux saurait la surpasser, je vous fais confiance donc soldats, et avec moi, c'est toute la cité qui vous soutient, et déjà je lis sur vos visages, le courage et vos coeurs qui s’élèvent dans la même direction Voila cette cité de Thermos que j'aime tant ! Cette cité qui sait protéger ces terres, et qui possède les plus grandes richesses : la vertu, et la valeur de ses citoyens !
Puis on embarqua. Le temps sembla court sur la mer, jusqu'à la rencontre des corinthiens, qui furent accueillis avec une joie réciproque. Ainsi voila la flotte de ces fameux alliés corinthiens ! Elle n'était pas d'ailleurs sans impressionner les citoyens de Thermos, puisqu'elle était deux fois plus grandes. Quelle cité grande et prospère que Corinthe ! Pythagoros accueillit Philippe et Cleophas furent accueillis, hélas, comme Thermos n'avait prévu la présence d'un si éminent prêtre de Poséidon, aucun présent particulier ne pouvait lui être donné en gage, si ce "n'est l'amitié, la protection, et la piété de notre cité" assura Pythagoros, après avoir offert des cadeaux diplomatiques destinés à Cleophas et Corinthe. Mais il importait maintenant de préciser ce qui allait être fait :
Mes navires sont vôtres, nobles corinthiens. Demandez et vos ordres seront scrupuleusement exécutés, car c'est à toi Cleophas que revient le commandement absolu de cette expédition.


Philippe ne voulait être que l'humble serviteur des Lois de sa cité et de la volonté des dieux. Le Haut-Prêtre remerçia le tyran et indiqua toute l'estime qu'il portait à Callimaque, dévoué à sa cité, grand orateur.

Puis Cléophas invita le navarque de Thermos, Pythagoros, à venir à ses côtés. "En cet instant, la flotte de Thermos et de Corinthe ne font qu'une. Nous devenons frères par le sang : celui que nous verserons ensemble dans les combats, par les dangers à vivre en commun, par l'idéal de justice que nous partageons. Viens à mes côtés, navarque de Thermos. Reçois les honneurs de notre flotte. Nous écouterons tes conseils et, pour ceux qui te seront inférieurs en grade et en responsabilité, qu'ils soient de Thermos ou de Corinthe, ils t'obéiront avec discipline et courage."

Les voiles claquaient au vent. Le roi Eole avait ouvert ses outres contenant les vents favorables à l'expédition. Un péan à Apollon s'éleva alors des bouches des rameurs et des combattants, des Thermiens et des Corinthiens. L'aulète sur les navires soufflaient les airs propre à donner du courage et de la vigueur aux marins...


Pythagoros, aux paroles de Cléophaste répondit :
"Je ne saurais connaître de paroles plus sages ; la réputation de modération et de sagesse des corinthiens est sans cesse vérifiée.
Puis Pythagoros écouta avec intérêt le plan des corinthiens et les félicita pour leur talent et leur organisation."


Quelques jours plus tard les navires de la coalition affrontèrent les pirates. Les éperons de bronze pénétraient dans les flancs de bois des vaisseaux ennemis, désemparés, paniqués, rendus fous de cruauté par la perspective d'être vaincus. Les javelines sifflaient de bords à bords de bateaux. Les flèches obscurcissaient le ciel.

Les hommes, touchés mortellement, basculaient dans les flots rougissant de leur sang. Philippe, simple soldat parmi d'autres, bondissaient à l'encontre des pirates, plongeant son épée dans le flanc de l'un, tranchant l'épaule de l'autre. Les combats se succédaient sans cesse, jour après jour.

Lorsqu'enfin le dernier navire se rendit, les esclaves étaient redevenus libres et les pirates libres des esclaves. Les personnes libérées furent reconduites à leur demande dans leurs patries : ici Leuctres, là Thermos, ici Kenchréai...

Les amiraux décidèrent d'offrir aux dieux des offrandes pour les remercier de leur victoire. Au loin, sur le rivage paisible, chantait la colombe...
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Olympos
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MessageSujet: Re: 753 : Et les flots de Poséidon devinrent rouge...   753 : Et les flots de Poséidon devinrent rouge... EmptyJeu 9 Juin - 7:15

Hj: Merci à Corinthe pour sa plume agile .


Et merci d'avoir prit le temps d'élaborer un Rp que j'aurais du faire il y a bien longtemps... Embarassed
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MessageSujet: Re: 753 : Et les flots de Poséidon devinrent rouge...   753 : Et les flots de Poséidon devinrent rouge... EmptyJeu 9 Juin - 19:31

HJ : Et le MJ devint rouge Embarassed Laughing

Merci du compliment pour le calame agile Very Happy
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MessageSujet: Re: 753 : Et les flots de Poséidon devinrent rouge...   753 : Et les flots de Poséidon devinrent rouge... Empty

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