Lorsqu'on lui annonça la terrible nouvelle, le tyran de Phlius, le sage Pléotarque, ne fut guère surpris. Sans sourciller celui-ci s'exclama alors:
-Ainsi tu passes à l'attaque Theophraste... Je te pensais plus digne que cela mais il semble que sur ce point je me sois trompé car sans meme l'avoir annoncé tu envahis mes terres...
Après ces quelques mots, Pléotarque se leva et fit rassembler ses emissaires, on dit qu'il envoya des diplomates partout en Achaie et en Arcadie afin de prévenir chaque cité de la fourberie d'Argos et de la menace que celle-ci représenté, demandant aide et amitié dans cette épreuve. Chevauchant à la vitesse du vent, guidés par le puissant Hermès, les ambassadeurs de Phlius parvinrent en à peine quelques jours à rejoindre chaque cité et délivrèrent leur message.
Aussi, Pléotarque restait dans son palais dans l'attente d'une promesse, d'une aide. Le temps ne cessant de s'écouler et l'absence de réponse se faisant clairement sentir, Pléotarque décida qu'il était temps de préparer les hommes et la cité au terrible combat qui bientot aller sans nul doute débuter.
La totalité des armées de Phlius furent rassemblées à une vitesse vertigineuse, il faut dire que Pléotarque dans sa grande sagesse avait pris certaines dispositions, sentant depuis longtemps la pression d'Argos sur sa cité. Devant lui c'était pret de 5 000 hommes en armes qui c'étaient rassemblés, tous fierement alignés, pret à défendre leur cité et à mourir pour elle, c'était cela la grandeur des citoyens de la modeste Phlius.
Mais malgré tout leur courage, le coeur des hommes tremblaient. En effet, nul en Argolide n'est sans ignorer la puissance d'Argos et de ses armées qui il y a peu encore parvinrent à faire chuter Mycènes. Aussi malgré leur volonté et leur bravoure l'issue du combat prochain était incertaine et cela au plus profond de soi chacun le savait.
Au meme moment, les armées d'Argos poursuivaient leur marche inexorable. Rien ne semblait pouvoir atteindre le moral puissant des forces d'Argos, les armées les plus puissantes d'Argolide, les armées vainqueures de Mycènes. D'ailleurs Mycènes était elle aussi présente, car sur la demande de Theophraste celle-ci avait dus faire suivre une partie de ses forces. L'armée en présence était alors considérable, on dit que c'était pret de 20 000 hommes qui c'étaient rassemblés et qui marchaient tous dans la meme direction, au meme rythme sous les symboles fiers d'Argos et en tete de la puissante armée, Théophraste, décidement feru de combat, guidait ses troupes.
Le soleil se couchait quand Théophraste décida qu'il était temps pour lui et ses hommes de faire une pause et de monter le camp pour la nuit. En effet bien que la cité de Phlius était proche, le tyran d'Argos ne se sentait pas à marcher droit vers elle. Il faut dire que la progression en terre ennemie fut difficile car à chaque pas Théophraste était méfiant se souvenant des paroles des pretres de la cité qui lui avaient dit:
"Mefie-toi ô Théophraste car les dieux ne semblent pas soutenir ton action". Aussi ces mots raisonnaient sans cesse dans sa tete et le poussèrent à etre des plus prudents lors de l'avancée de ses armées.
La nuit tombée, Théophraste restait pensif dans sa tente, car bien qu'il était sure de ses armées il pensait aux dieux. Que faire avec les plus grandes armées du monde si les dieux, depuis l'Olympe, déchainent leur colère ?
Puis soudainement le tyran d'Argos fut coupé dans sa reflexion, son lieutenant entra dans la tente et interpella son seigneur:
-ô mon tyran, tes espions en place à Phlius nous rapportent leurs premiers rapports.
-Dis moi tout mon ami ! Lui répondit le tyran avec impatience.
-Phlius s'attendait à la guerre ô mon tyran, cependant, selon nos hommes Phlius n'a reçu aucun soutien malgré ses efforts et disposent de forces limitées. Nos espions sont particulièrement optimiste quand au denouement du prochain combat. Aussi pour affaiblir le moral des forces de Phlius on propagea la rumeur des armées innombrables d'Argos.
-Bien c'est très encourageant, pensa Theophraste à voix haute. Cependant, restons méfiant et vénéront les dieux !
Ne sachant que répondre son lieutenant acquiesa du chef avant de sortir de la tente. Malgré des nouvelles rassurantes, Théophraste gardait sa méfiance tant que l'armée ennemi ne serait pas tombée.
Quand le jour se leva, les armées se remirent en marche, au bout de à peine une heure ils arrivèrent sur un large plaine et face à eux se tenait les forces de Phlius, Théophraste put alors constater de ces yeux la limite des armées de cette petite cité.
De son coté Pléotarque sentit un frisson parcourir son corps lorsqu'il vit les impressionnantes armées d'Argos. Il savait la mort inévitable si le combat était engagé. Il regarda alors autour de lui et vit ses hommes, des jeunes citoyens, des moins jeunes, des vétérans et des jeunes recrues, tous tremblaient et la peur pouvait aisément se lire en leurs yeux.
Nombreux étaient ceux qui dans les derniers jours avaient entendus de terribles rumeurs concernant les effectifs des armées d'Argos, et bien que ces rumeurs avaient provoquées la peur dans le coeur de certains, la vision de telles forces fit trembler chaque citoyen de Phlius.
Aussi, face à une telle situation, Pléotarque après avoir reprit profondement son souffle annonça la retraite. Tous repartirent vers la cité et leurs demeures, sous les yeux médusaés des armées d'Argos qui assistèrent à leur victoire sans meme un combat.
Pléotarque retournant à son palais fit alors envoyé à Théophraste un emissaire, proposant de reconnaitre l'hégémonie d'Argos et de lui payer un tribut.
Durant ces événements on raconte que Mycènes serait en proie à de terribles événements. En effet, alors qu'une partie de ses armées a quitté la cité, une grande révolte a eut lieux. Les classes populaires, soutenues par l'ancienne aristocratie mycénienne se sont soulevées et réclament haut et fort qu'un roi soit choisit pour représenter Mycènes au sein de l'hégémonie d'Argos. Il semble meme que le roi a choisir face l'unanimité dans le camp des "pro-mycéniens" qui sans autre forme de protestation incendies des batiments et des demeures, on raconte que Mycènes devient un gigantesque brasier, seul le palais où se cache le gouverneur représentant le pouvoir d'Argos est pour l'heure épargné...