[AB2] (-267) - Seconde guerre de Qana

Le roi d'Hadramaout, Shammar Yuharish, en avait fait le serment plusieurs années plus tôt...



"Nous piétinerons Qana, la raserons jusqu'aux fondations, libererons les esclaves, pillerons ses réserves et son trésor ! Nous consummerons notre vengeance dans les flammes de ce
taudis !"


Aussi après plusieurs années de préparation minutieuses, il rassembla 14 000 Guerriers et, avec l'aide de ses alliés de Zufar qui lui envoyait 5 000 Hommes de plus, il marcha de nouveau sur Qana.


Mais la mémoire des malheurs survenus à son défunt père Le Victorieux avaient servis de leçon.

Depuis plusieurs années, des espions d'Hadramaout étaient dans la cité et, quelques jours avant l'attaque, de petits groupes de soldats en civils entrèrent en Qana sous divers prétextes (voyage, commerce, pèlerinage, ...) et restèrent dans les auberges et les maisons de "marchands" qui n'étaient autres que les espions envoyés plusieurs années auparavant.

Un important matériel avait été aussi rassemblé.

L'assaut devait se faire de nuit, les portes étant ouvertes par les soldats déja dans la place. Un savant sytème de signaux devait permettre d'informer les troupes d'assaut de la réussite de
l'opération.


Peu de temps avant que le roi d'Hadramaout ne franchisse la frontière à la tête de ses troupes, le Grand Prêtre l'avait avertit de surseoir à l'attaque, les présages étant fort néfastes !

Le roi lui fit cette fière réponse :

"Ils étaient favorables à mon défunt père lorsque celui-ci mena le premier assaut.
Voyez ce qu'il en est ! Nous attaquerons et nous vaincrons! Ainsi nous montrerons au monde
entier que le royaume d'Hadramaout ne craint rien, pas même les dieux!

Je fais le serment par la présente de ne pas trouver de repos avant la ruine de Qanat!
Ses ruines seront le nouvel écrin ou reposerons les restes de la dépouille de mon défunt père.

JE MENERAIS QANAT A SA PERTE ET PROUVERAIS AU MONDE QUE NOUS SOMMES PLUS GRANDS QUE
LES DIEUX EUX-MÊMES!"


Peut être le roi eut il du être plus humble face aux dieux !

Car ceux ci firent en sorte que, quelques jours avant l'arrivée de l'armée sous les murs de Qana, celle ci fut aperçue à plusieurs reprises par des caravaniers.

L'alerte fut donnée à Qana. Le conseil de la ville regroupa une forte garnison avec les citoyens armées en hâte, dans la forteresse, tandis qu'une importante partie de l'armée permanente embarquait sur les navires de Qana et prenait la mer.



Ignorant ce coup du sort, le roi Shammar Yuharish continua à réaliser son plan.

Quelques heures seulement avant l'assaut, les soldats en civils sortirent de leurs cachettes et prirent le contrôle d'une des portes de la ville, après avoir massacrés les gardes ils déposèrent sur les remparts une lanterne rouge pour informer les troupes d'assaut.

Ces dernières se ruèrent dans la ville et ne prirent le contrôle !

Mais le gros des forces ennemies étaient dans la forteresse et se ruèrent aux remparts de celle ci, empêchant les guerriers d'Hadramaout d'en prendre le contrôle.

La ville fiut bientôt livrée au pillage !!

Mais la forteresse tenait toujours.

Plusieurs semaines et assauts infructueux plus tard, la forteresse, ravitaillée par mer, tenait toujours.

Bientôt on annonça au roi d'Hadramaout qu'une forte armée venait de débarquer au nord de sa position et manoeuvrait pour l'encercler dans la cité.
Cette armée était formée par les troupes de Qana qui avaient quittées la ville avant l'attaque et de plus de 10 000 Mercenaires indiens, accompagnés d'éléphants de guerre.

Le roi, la rage au coeur, fit brûler les quartiers de la ville qu'il contrôlait et se replia jusqu'aux frontières de son Royaume. Mais il était poursuivi par l'armée ennemie, rendue folle de rage par la quasi destruction de sa cité.

De chasseur, le roi Shammar Yuharish était devenu gibier. Pressé de près par l'armée Qanaéenne, il dut se résoudre à faire face.

Une grande bataille eu donc lieu peu avant la frontière.

L'armée d'hadramaout avait pris position derrière un Wahdi et c'est sans doute ce qui la sauva de la destruction. A ses 17 000 guerriers épuisés et encore aptes au combat, l'ennemi opposait 25 000 H et une vingtaine d'éléphants de guerre qui terrifièrent les troupes du roi Shammar.

Toute la journée,l'armée d'Hadramaout tint bon, le roi payant de sa personne, pareil à son père !

La charge des pachydermes faillie emporter le centre de l'armée d'Hadramaout mais la pente trop raide du Wahdi empêcha les mastodontes de grimper à son sommet.

Reprenant courage les guerriers d'Hadramaout rendirent coup pour coup à leurs adversaires défavorisés par le terrain.

Au soir, le combat cessa.

Le lendemain les troupes de Qana n'attaquèrent pas et permirent à leurs adversaires de repasser la frontière. Il n'y eut pas de poursuite.

Le roi Shammar avait perdu 8 000 Guerriers mais avait sauvé son armée et son honneur....

Mais Qana, atteinte dans sa chair et ses richesses était toujours debout !