-250 Le doux printemps de Syracuse...
Catane – 250 - Début de Quintilis
Pyrame était un affranchi grec qui avait obtenu sa liberté, il y avait de cela de nombreuses années, des mains mêmes du Tyran Agathocles de Syracuse . Il avait travaillé de nombreuses années dans son ombre, a recopier inlassablement sur une tablette de cire les discussions du Tyran .
Le Tyran était quelqu'un de très autoritaire et de très ambitieux mais une certaine relation était apparue au fil du temps. Pyrame n'aurait pas eu la prétention d'appeler ceci de l'amitié , mais une certaine estime, certainement.
Agathocles au fil de ces nombreuses années de règne en était donc venu à apprécier ce lettré venu de Grèce et acheté sur un marché aux esclaves quand il avait 8 ans .
Agathocles avait tout de suite vu que cet enfant était différent des autres . Il ne sentait pas mauvais , n'était pas trop crasseux et regardait les gens dans les yeux . Agathocles avait été amusé et en le cotoyant quelque peu s'était vite aperçu que l'enfant possédait une érudition hors du commun, qu'il savait écrire parfaitement le grec et connaissait des passages entiers de l'Illiade.
Agathocles l'avait alors confié a des précepteurs qui l'éduquèrent de la même façon que ses fils . Une fois adulte Pyrame fut officiellement promu comme scribe et rédacteur des discours et conversations du Tyran de Syracuse .
Au fil des nombreuses années, Pyrame réussissait a écrire sur sa tablette sans être forcé de regarder ce qu'il faisait et passait ainsi de longues heures a contempler les interlocuteurs du Tyran . Son intuition était telle qu'il finit par deviner lorsque quelqu'un mentait a son maître . Les uns se frottait discrètement des mains un peu trop moites, les autres regardait de plus en plus souvent leurs pieds. Pyrame était donc capable de décrypter les émotions des gens qui venait parler au tyran et pouvait savoir quand quelqu'un mentait ou cachait quelque chose .
Son arrivée avec le Tyran Hiéron de Syracuse a Catane était apparemment secrète car Hiéron ne s'était pas encombré d'une escorte et la Pentère Royale arrivait enfin à Catane en début d'après midi.
Comme Pyrame s'y attendait de nombreuses Trirèmes romaines étaient en place dans le port de Catane et surveillait l'approche du navire du Tyran .
A son arrivée au port, une escorte de légionnaires romains et d'hoplites de la ville de Catane se présenta pour accueillir le Tyran En regardant la composition et la tenue de l’escorte, Pyrame ressentit un petit picotement a l'arrière de la nuque et il sut tout de suite que quelque chose n'allait pas.
Les légionnaires, concentrés et attentifs là où les hoplites de Catane paraissaient décontenancés et surtout, le grand centurion qui semblait commander l'escorte alors que l’officier de Catane regardait ses pieds comme si ses orteils étaient soudainement devenus un objet d'attention intense.
Pyrame regarda quand même les pieds de l'officier de la Garde de Catane mais n'y vit rien de particulier… Cet officier cachait quelque chose. Pyrame se promit de se méfier de ce personnage mais se dépêcha de suivre son maître qui partait déjà en direction de la citadelle du Tyran de Catane, Arcésilaüs.
Le centurion romain menait l'escorte et marchait d'un bon pas et Pyrame, que ses membres ne portaient plus comme avant du fait de ses 59 années, se fit rapidement distancer. Il força l'allure mais malgré ses efforts ne put rattraper l'escorte qui montait trop rapidement pour lui vers la Citadelle de Catane.
C'est alors qu'une main passa sous le bras de Pyrame et qu'une voix en latin lui demanda si il avait besoin d'aide. Il se retourna surpris et se retrouva en face d'un homme en toge blanche avec une large bande pourpre qui courait le long de celle ci.
Pyrame accepta l'offre de cet inconnu et réfléchit rapidement a l'identité de son mystérieux bienfaiteur. C'était sans aucun doute un sénateur de Rome mais son allure et sa tenue en faisait un homme important. Il était lui même escorter par plusieurs légionnaires et Pyrame se dit que ses oreilles n'entendait décidemment plus aussi bien qu'avant...
Quand ils arrivèrent enfin a la citadelle, l'escorte du Tyran de Syracuse n'était même plus en vue mais le sénateur romain marchait tranquillement, à la vitesse de Pyrame et le vieil homme apprécia cette marque de gentillesse. Pyrame n'osait pas parler a cet inconnu mais se demandait ce qui arriverait si il arrivait trop en retard a l'entrevue du Tyran de Syracuse et du Tyran de Catane. A n'en pas douter, il serait réprimandé par Hiéron , si ce n'est battu ...
-"Ne vous inquiétez pas mon ami , la réunion ne commencera pas sans moi "
Pyrame regarda le sénateur romain qui venait de s'adresser à lui dans un grec parfait et qui lui souriait de toutes ses dents . Qu'un sénateur de Rome s'adresse à lui en ces termes si familier choqua Pyrame a qui même Agathocles n'avait jamais donné du "mon ami". Pyrame regarda le sol et maudit l’urbanité de ce romain qui le faisait se sentir mal à l'aise .
La vue de la porte de la salle royale ou se tenait sans aucun doute la réunion, lui fit oublier tout ceci et c'est perlant de sueur qu'il se présenta devant l’entrée.
De nombreux hoplites et légionnaires stationnaient devant la porte et Pyrame se dépêchait tellement, pour éviter d'arriver trop en retard, qu'il ne vit pas le regard que jeta le sénateur au grand centurion et s'engouffra avec lui dans la salle de réunion ...
Ils passèrent quelques voiles et tentures pour pénétrez enfin dans la salle et quand ils arrivèrent tout le monde se tourna vers cet équipage insolite, d'un sénateur romain soutenant un vieil homme ruisselant de sueur. Les portes se fermèrent pour la réunion voulue par le Tyran de Syracuse .
Pyrame vient rapidement prendre place derrière son maître le tyran de Syracuse et jeta rapidement un regard à l'assistance pendant qu'il en profitait pour sortir ses tablettes et son stylet .
Outre lui et le Tyran , une dizaine d'autres personnes sont présentes dans la pièce dont :
- le Tyran de Catane Arcésilaüs et sa suite
- le Légat Tiberius Corucanius Victrix
- le Général Cleophas, le chef de l'armée de Catane
- et enfin le sénateur romain et proconsul Lucius Cornelius Scipio, comme il comprit alors qui l’avait accompagné jusque là.
Pyrame regarde le sénateur qui a l'air de quelqu'un de très jovial et qui sourit constamment. Pyrame tente d'apercevoir son ami Silas, qui est le scribe de Arcésilaüs et avec qui il a eu le temps de lier amitié au fil de ces nombreuses années.
En effet Catane a longtemps été liée à Syracuse et Agathocles puis sob fils Héraclides tenaient en très haute estime le Tyran Arcésilaüs. Mais l'arrivée au pouvoir de Hiéron a changé tout cela et la récente politique du même Hiéron a faillit avoir des conséquences dramatiques.
Pyrame avait d'ailleurs été troublé lorsque Hiéron lui avait dit vouloir donner une partie du territoire de Catane à Rhodes en échange d'un comptoir sur l'Ile de Rhodes.
Pyrame avait voulut soulever le problème mais Hiéron était différent de Agathocles et n'hésitait pas a faire battre ceux qui discutait ses ordres et donc Pyrame avait retranscrit tel quel le traité.
Plus tard Syracuse avait intentionnellement rompu les traités commerciaux avec Catane et Tarente, pour se rétracter a nouveau et Pyrame s'était dit que plus jamais il ne reverrait son ami Silas...
Le Tyran Hiéron prenait une décision un jour et son contraire le lendemain... Pyrame n'osait pas contredire ses ordres mais beaucoup au palais de Syracuse commençait à se dire que le Tyran était devenu fou... Pyrame savait que ce n'était pas vrai mais ses directives étaient de plus en plus floues et surtout complètement opposés les unes aux autres...
Pyrame voyait en outre les finances fondrent comme neige au soleil mais le Tyran de Syracuse engageait régulièrement des travaux dignes du Colosse de Rhodes ou des grandes Pyramides de la lointaine Egypte... L'intendant du palais tentait de colmater les brèches du trésor mais le Tyran inventait chaque semaine de nouveaux chantiers à Syracuse et a ce rythme ils ne pourraient plus payer les dépenses militaires énormes très bientôt. Pyrame avait même entendu des mercenaires renâcler a obéir à des manoeuvres imposées par le Tyran sous prétexte qu'il n'étaient payés que de plus en plus aléatoirement .
Pyrame sorti de ses rêveries car son maître prenait la parole et vit Silas qui regardait très attentivement sa tablette de cire et rien que sa tablette.... Le picotement sur la nuque de Pyrame réapparu...
"-Tyran de Catane et envoyés de Rome , je suis enchantés de vous voir ici . Je suis ici pour renoué des liens avec la ville de Catane qui est ma voisine . Syracuse s'est trompée en voulant s'allier a Carthage et vous verrez très bientôt que nous sommes bien les ennemis de Carthage . Nous comptons attaquer en Ibérie et montrer aux Puniques qu'ils ne sont pas les maitres de cette terre . Pour cela j'ai fais construire une flotte formidable et une armée qui vaut largement celle de Carthage et même plus, et avec l'aide de la Ligue Italienne et de Rome ...."
"- NON ."
Pyrame s'était arrêter d'écrire lorsque le sénateur romain, qui ne souriait à présent plus du tout, avait parlé d'une voix de stentor en coupant la parole a son maître .
"- Que .... Quoi ??" bafouilla Hiéron. Pyrame réalisa qu'il n'avait jamais entendu parler de la sorte à son maître et sourit intérieurement, décidemment ce sénateur romain lui plaisait.
"Comment çà non ?" tonna Hiéron en se reprenant. "Je pense que vous êtes tout aussi bien que nous tous les ennemis de Carthage . Avec votre armée et notre flotte nous arriverons à faire plier les ..."
" - NON ."
Cette fois Pyrame ne put s'empêcher de sourire. Une petit sourire bien sûr, que personne sans doute n'avait entraperçu, mais par Zeus que ça faisait du bien !
" -Sénateur Romain si vous ne cessez pas de m'interrompre je vais finir par .."
" - Vous allez quoi Majesté ?" dit le proconsul Scipio. " N'oubliez pas où vous êtes et chez qui vous êtes ! " dit il en se tournant vers le Tyran de Catane qui ne semblait pas s'intéresser a la dispute naissante.
Pyrame vit le bras de son maître s'agiter et son poing se serrer sur l'accoudoir de sa chaise .
C'est alors que le sénateur romain se leva et dit "Tyran de Syracuse , vous êtes dès aujourd'hui en état d'arrestation ... "
Pyrame ne souriait plus du tout et son stylet tomba de ses mains qui s'étaient elles aussi mises a trembler .
" - En état d'arrestation , mais comment osez vous imaginez que vous pourriez ..."
" - SILENCE ... " Pyrame sursauta sur son siège comme toute l'assistance.
"- Vous avez osé nous insultés a plusieurs reprises , vous avez osé remettre en cause ce que votre prédécesseur et nous avions mis des années à construire, c'est a dire une belle entente et une belle amitié, vous avez conclu des alliances avec Carthage pour vous rétracter puis pour les confirmer de nouveau, vous avez rompu vos accords commerciaux avec Catane et avec Tarente, puis avez demandé a les refaire récemment, vous avez demandé de faire parti de la Ligue Italienne, et devant nos hésitations vous nous avez dit vouloir attaquer Carthage seul pour nous prouver votre bonne foi ! "
" - Ceci est entièrement faux sénateur et vous mentez , c'est bien Rome qui voulait nous voir rentrer dans la Ligue Italienne " rétorqua Hiéron.
"- Cela est vrai Majesté. Mais le fait de vouloir mettre sur le trône le successeur de l'ancien Roi Pyrrhus, a précipité les choses. Tarente et Catane ont refusées de vous voir rentrer dans la Ligue Italienne et nous ne pouvons que les en féliciter.
Ils ont su déceler chez vous cette once de folie qui vous fait prendre des décisions irréfléchies et complètement folles. Ne voyez vous pas, de votre palais que votre peuple meurt de faim et que vos dépenses majestueuses n'ont pour effet que de ruiner votre pays. Vous êtes trop obnubilé par votre guerre contre Carthage que vous tenter de la concurrencer par tous les moyens. Nous vous avons demandés à de multiples reprises de ne pas attaquer Carthage, mais vous n'en faites qu'a votre tête et en ce jour c'est finit ! Vos anciens alliés sont las de vos changements d'humeu , de vos colères et de vos alliances changeantes, mouvantes et motivés par des raisons qui ne sont propres qu'a vous ! "
" - Mais vous êtes vous aussi les adversaires de Carthage ! "
" - En effet Majesté , Carthage est bien notre adversaire principal mais nous ne la combattrons jamais avec de tels moyens ! Nous n'attaquerons pas en Ibérie avec Vous ! Nous n'attaquerons pas en Sicile avec Vous ! "
" - Mais ... et ces légions rassemblées à Catane ?? Je ne comprend pas ...."
A ce moment là Pyrame entendit comme toute l'assistance , les trompettes et les tambours des légions en mouvement. Il se redressa et vit les légions sortir en ordre impeccable de la ville par la porte Sud.... et alors il comprit.
Ces légions n'étaient pas là pour attaquer Carthage en Sicile mais bien pour attaquer Syracuse... Pyrame retomba lourdement dans son siège et son esprit pensa tout de suite à la petite maison qu'il venait juste d’acheter a Syracuse pour y finir ses jours, la reverrait t il ?
" -Je vois Majesté , que votre scribe est plus sagace que vous "
Hiéron se retourna vers Pyrame et au vu de sa tête comprit lui aussi la destination de ces légions.
Comme Pyrame le maudissait pour tout ceci ! S’il ne revoyait pas sa maison et ses amis tout était la faute de cet fou !
Ohhhh comme il eut aimé avoir 20 ans, il lui aurait sauté a la gorge ! Des larmes se mirent a couler sur les joues de Pyrame et le désespoir l'envahit.
"- Fourbe romain ! Mon armée ne se laissera pas faire ! Mes hommes et mes éléphants vous tailleront en pièce et ma marine coulera vos flottes aussi facilement que du bois sec ! " hurlait Hiéron.
Calme et terrible, Lucius Cornelius Scipio le regardait.
" - Majesté, sachez que votre peuple et votre armée sont lassés de votre règne. Les portes de Syracuse s'ouvriront toutes seules devant nous et nous y avons travaillé , assez peu d'ailleurs. L'opposition a votre personne a fédérée beaucoup plus de monde que nous le pensions et nous devons dire que plus des trois quarts de votre armée seront heureux de nous accueillir, et devinez le plus drôle Majesté, c'est que c'est votre propre fils Archagate qui va vous succéder "
Hiéron se tourna vers Pyrame qui rit férocement de voir sa figure se décomposer à la prononciation du nom de son fils. Le secrétaire riait et pleurait en même temps. Il pleurait parce qu’il pensait subir un sort affreux et riais car celui qui avait précipiter tout çà subirait le même.
" - ARCHAGATE !!! " hurla le Tyran de Syracuse " Mais pourquoi cette trahison ? ......"
" -Trahison dites vous Majesté ? Je dirais juste bon sens. Plutôt que de finir tué par votre successeur, Alexandros d’Epire fils de Pyrrhus qui n'aurait pas supporté la présence du successeur légitime, il a préféré tenté de sauver sa vie et son trône.
Ne vous y trompez pas Majesté, ce n'est pas Rome qui vient vous attaquer mais c'est bien VOTRE armée, VOTRE peuple et VOTRE fils qui mènent la danse. Nous ne sommes juste que le bras armé de la volonté de votre peuple qui ne supporte plus votre folie et vos accès de colère. Vous pensiez que Rome et vos alliés allaient subir longtemps vos décisions arbitraires et extravagantes, et bien il n'en est rie . Votre démence cessera aujourd'hui et nous nous y engageons ! "
Le Sénateur fit un geste et des légionnaires entrèrent dans la pièce.
" - Majesté, c'est vous qui êtes venu a Nous et je dois dire que nous en avons été très agréablement surpris. Vous allez être conduit en lieu sur et soyez certain que si vous tentez la moindre chose le centurion Caius Papirius que voici " il désigna le grand centurion couvert de cicatrices, "se fera un plaisir de vous trancher la gorge lui même ! "
Pyrame avait la tête qui bourdonnait, ses joues étaient encore humides et il restait assit de peur de tomber en se levant tant il était choqué. Il n'entendait plus les vociférations de son maître , ou ancien maître il ne savait plus comment l'appeler, qui sortait sous très forte escorte. Une main se posa sur son bras et il releva la tête. Son ami Silas , et le Sénateur étaient debouts devant lui.
" Pyrame, le Proconsul Lucius Cornelius Scipio voudrait te parler , tu devrais l'écouter , car ce qu'il a a te dire est crucial "
Pyrame leva la tête et vit le sénateur qui lui souriait franchement .
" - Je sais que tout ce que vous venez de vivre est pénible mon ami mais marchons un peu, vous n'avez rien a craindre de nous, nous ne sommes pas des monstres à l'inverse de votre ancien maître . Sachez que vous reverrez Syracuse et que vous y serez libre avec tous vos biens et même plus. Nous croyons savoir que vous êtes le scribe du Tyran Hiéron après avoir été celui d'Agathocles et d’Heraclides. Nous apprécions vraiment beaucoup votre précédents maîtres mais Hiéron a dépassé les bornes depuis longtemps. Nous savons que vous conserver les lettres de toute sa correspondance et serions heureux de voir ces lettres . Elles seront sans doute très intéressantes pour nous ...."
Pyrame sorti de la pièce appuyé sur le bras du sénateur et le vent fit claquer sa tunique. A l'extérieur de la pièce il y avait le cadavre d’un hoplite syracusain et deux autres enchaîné. Pyrame reconnu la faible escorte de Hiéron.
La Pentère était déjà apparemment aux mains des romains et Pyrame ne se demanda même pas comment ? Il avait l'impression qu'il avait débarqué il y avait des mois de ce navire alors que cela datait du début de l'après midi ...
Il croisa un groupe d'hoplites de Catane et reconnu l'officier qui était sur le dock lors de leur arrivée. Celui ci le reconnu et regarda de nouveaux ses orteils comme la huitième merveille du monde... Et Pyrame eut un petit rire. Finalement les règnes passaient, les Rois naissaient mourraient mais des choses ne changeraient jamais ....
Les premières nouvelles qui sont parvenues de Syracuse rapportent que la flotte (pourtant enfant chérie de Hiéron se serait ralliée à Rome. Rome qui controlerait les portes et accès de la cité où un gouvernement mené par les Démocrates tenterait de se mettre en place...
Que deviendras la fière cité de Sicile ?....