Au Temps des Diadoques
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Au Temps des Diadoques

Un temps où la guerre ravage le monde, Un temps où des hommes se déchirent pour le pouvoir, Un temps où des hommes luttent pour l'immortalité, mais aussi un temps de gloire et de triomphes, C'est le Temps des Diadoques
 
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 [AB2] (-250) - Printemps en Parthie

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Olympos
Dieu de l'Olympe
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Olympos


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MessageSujet: [AB2] (-250) - Printemps en Parthie   [AB2] (-250) - Printemps en Parthie EmptyDim 2 Sep - 7:32

-250 - Printemps en Parthie

La nuit était tombée depuis longtemps sur le camp séleucide dressé à la hâte. Le temps avait été maussade toute la journée, la pluie n'avait pas cessé de tomber. A cette heure tardive, les seuls soldats encore à l'extérieur étaient ceux désignés pour monter la garde. Les ivrognes avaient été chassés par et froid et la pluie.

Tout le campement était calme. La seule agitation venait de la tente dressée au milieu du camp, la dernière encore éclairée. Et l'on pouvait distinguer les ombres des hommes à l'intérieur. Sous la tente de commandement, Antiochos Ier Sôter, accompagné de son fils, Antiochos II Théos et de ses plus proches conseillers et généraux attendait...

Une sentinelle accouru dans la tente, pour signaler un groupe de cavaliers s'approchant du camp au galop. Cela ne pouvait être que Demetrios et ses hommes. Il y avait plusieurs heures que les cinq éclaireurs auraient dûs rentrer.

Demetrios s'assura d'avoir bel et bien été repéré et identifié par les gardes avant d'avancer plus : pas question d'essuyer des tirs de flèches, leur mission avait déjà été assez secouée ainsi ! Il descendit donc de son cheval et ce fut à pied qu'il franchit les premières défenses du camp. Là, il congédia les quatre hommes qui l'accompagnaiebt et se rendit dans la tente.

Il appréhendait ce moment. La dernière fois qu'il avait été confronté à Antiochos Ier, tout s'était mal passé. Il n'avait pas réussi à répondre à ses questions clairement et avait osé dévisager le souverain, ce qui l'avait mis dans une colère noire. Que d'années s'étaient écoulées depuis !

En entrant dans la tente, il salua tout le monde, en commençant par le Roi des Rois. Il put alors rapidement revoir son visage, et ne pu que constater ce qu'on lui avait révélé : ces dernières années de campagne passées dans le froid à chasser les parthes avaient fait beaucoup de mal à la santé du souverain. Sa tête s'était dégarnie, ses rides s'étaient creusées et il ne pouvait pas rester debout trop longtemps. Seuls ses yeux n'avaient pas changé : ils étaient toujours aussi vifs et brillant qu'autrefois. Malgré cela, a prestance du souverain en imposait autant qu'auparavant, tout le monde l'écoutait et connaissait la qualité de son jugement.

Antiochos II Théos, quand à lui, était plein de vitalité. Jeune, beau et audacieux, il avait déjà perdu le compte de ses nombreuses conquètes féminines. Ce comportement, bien que ravissant les troupes séleucides, qui se savaient dirigées par un vaillant guerrier, n'était pas au goût de son père, qui avait déjà tout fait pour mettre un terme à ses dérives, sans jamais y parvenir.

Comme l'exigeait la bienseance, Demetrios attendit qu'on lui adresse la parole avant de parler et de dire ce qui l'avait autant retardé. Oui, il avait atteint le camp ennemi. Oui, il savait le localiser sur la carte étalée sur la petite table en bois. Oui, il saurait indiquer le meilleur chemin à l'armée pour y parvenir sans se faire repérer.

Satifaits, Antiochos Ier et ses généraux renvoyèrent Demetrios à ses quartiers et se promirent de prendre la route dès le lendemain matin. Ils firent emplirent leurs coupes de leur meilleur vin de Cappadoce pour célébrer la victoire prochaine et partirent ensuite se coucher.

Après quelques heures de sommeil, le camp fut levé à la hâte et l'armée prit le chemin indiqué par Demetrios. Antiochos II Théos ne tenait pas sur sa selle tant il était pressé d'en découdre. Il obtint la promesse de son père de pouvoir diriger l'assaut et reçu le commandemant de l'Agéma, fer de lance de la cavalerie séleucide. La stratégie et la planification, quant à elles, resteraient à son père.

Le soleil du matin avait miraculeusement fait sécher toute la boue de la veille. Quelle belle journée pour se battre ! L'assaut se déroulerait en trois phases : la cavalerie légère encerclerait le campement ennemi pour empêcher toute fuite, la cavalerie lourde entrerait la première dans le camp et serait suivie de l'infanterie, chargée d'éliminer l'ennemi avant qu'il ne puisse s'organiser. Antiochos Ier et ses conseillers resteraient en retrait.

Tout le monde était en place, connaissait ses ordres et attendait le signal. Tout d'un coup, une trompette retentit, suivie de cris et enfin du bruit de dizaines de milliers de sabots de cheval, frappant le sol à rythme régulier. Les séleucides s'élançaient à l'assaut du camp. Tout se passa vite. Très vite. Trop vite.

Avant que la cavalerie légère n'ait pu finir de contourner le camp, Antiochos Ier Sôter avait compris ce qu'il était en train de se passer. Il avait échoué ! Une fois de plus, les parthes l'avaient berné.

Il ne restait plus personne dans le camp. Les quelques paysans qui avaient assisté à cela révèlèrent rapidement que les parthes l'avaient deserté il y a plus d'une semaine de cela.

Furieux, Antiochos Ier Sôter fit sonner la retraite et se rétablit dans son quartier général.
Il avait repris la Parthie, mais n'avait pas éliminé ses ennemis. Son dernier acte de la journée fut de convoquer Demetrios, son éclaireur. Celui-ci s'expliqua du mieux qu'il ne le pu, mais cela ne suffit pas. Il ne vit pas le coup partir, ne sentit pas la lame s'enfoncer dans son ventre.
Le dernier visage qu'il vit fut celui de son souverain qu'il avait tant admiré dans le passé, il y vit une puissance destructrice sans égale. Alors, il sentit son sang chaud couler et compris qu'il allait mourrir là. La dernière pensée qu'il eut fut pour sa femme, qu'il avait laissée en Syrie, il y avait quatre longues années...

Quelques jours plus tard, Antiochos Ier Sôter reçu des nouvelles de Bactriane et de Sogdiane. Arsacès, le Renard du Désert, le seul ennemi actuel de la Dynastie des Séleucides, avait réussi à se faufiler entre les forts séleucides en Parthie et à rejoindre la Bactriane. Llà, il avait fait alliance avec le satrape Diodote, qui s'était fait couroner Diodote Ier à Bactre par les Dynastes de Sogdiane et de Bactriane réunis...
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