Au Temps des Diadoques
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Un temps où la guerre ravage le monde, Un temps où des hommes se déchirent pour le pouvoir, Un temps où des hommes luttent pour l'immortalité, mais aussi un temps de gloire et de triomphes, C'est le Temps des Diadoques
 
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 Le Diolkos de Corinthe (printemps 754)

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Corinthe
Archonte
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MessageSujet: Le Diolkos de Corinthe (printemps 754)   Le Diolkos de Corinthe (printemps 754) EmptySam 14 Mai - 17:31

LE DIOLKOS DE CORINTHE

Mer de Corinthe

Philippe sentait les embruns monter à lui. Le vent glissait sur son corps en une caresse sur son ventre plat, ses épaules noueuses et son visage aux traits fins. Le souffle se fit plus fort, comme la respiration d’une femme amoureuse venant vers lui. Les courtes boucles blondes autour de son visage se relevèrent, nimbant son visage d’un halo lumineux sous l’éclatant soleil marin.

Les cris des mouettes le survolant semblèrent un instant cesser, comme devant un prodige. En cet instant, Philippe cru entendre dans le fracas des vagues sur la coque du navire la voix des sirènes, la voix d’une déesse de la mer. Il approchait de l’Hellade et de ses mystères…

« Bientôt Corinthe aux blancs remparts et les Jeux Isthmiques. Ô toi Poséidon, ébranleur du sol et maître des chevaux, protège ma course et mes destriers… »

Le rire des mouettes sembla lui répondre. Le vent se fit plus fort, fouettant là son visage, là caressant avec force son corps. Les dieux semblaient le préparer à l’épreuve et peut-être à la victoire…
Les oiseaux venant de l’île voisine s’assemblèrent un instant en un tournoiement de cris joyeux. Puis ils disloquèrent leur formation, plongeant à la rencontre d’un banc de poissons sous eux. Philippe les regardait, éclairs blancs engloutis un instant dans la mer puis jaillissant un éclat d’argent au bec, rapides et meurtriers.
Philippe vit un paysage insulaire se découper sur la mer. Un vert lumineux, ponctué d'ifs et de cyprès noirs.
Les vagues frappaient la coque du navire à l’approche de la côte. Le navigateur ordonna la manœuvre à ses hommes et l’île de Poros fut rapidement dépassée, mais la destination suivante était proche. Le voyageur ressentait son cœur battre plus fort en sentant le terme de son long voyage arriver. La mer, sa compagne depuis l’Egypte, redeviendrait bientôt une plainte lointaine formée par les vents du large, le cri des oiseaux et le chant des marins partant au loin…

La côte approchait. Une puissante odeur forestière parvint à Philippe. Levant la tête du jeu des vagues il vit s’élever les falaises surmontées de calmes forêts de pins, l’arbre de Poséidon. L’arbre dont on couronnait les vainqueurs aux Jeux Isthmique.

Les voix des marins se hélant d’un bord à l’autre du navire indiquaient l’arrivée au port. Le bois du navire craqua en arrivant au mouillage. Philippe emprunta la passerelle de bois avant de sauter sur le quai formé de grands blocs appareillés. Il se mêla avec délice à la foule bigarrée et bruyante du port. Les esclaves déchargeaient déjà les marchandises, portant sur leurs épaules et leurs dos de lourds sacs de céréales et d’autres produits de Méditerranée. Une fois enjambée la marche constituant le second niveau du quai, Philippe regarda les grands et longs bâtiments servaient d’entrepôts. Ces derniers ne laissaient que des rues étroites pour les chariots chargés de corbeilles aux produits odorants et colorés. Amusé par l’agitation du port, Philippe suivit un esclave porteur d’une immense amphore sur son dos courbé, retenant par l’anse le lourd récipient. L’homme s’introduisit dans l’un des entrepôts où au rez-de-chaussée les amphores reposaient en oblique les unes contre les autres, jusqu’au mur. Une échelle permettait de rejoindre l’étage où les sacs fermés étaient déposés. Il fallait redescendre pour retrouver une porte en enfilade permettait d’atteindre une autre pièce. Là, des jarres imposantes à fond plat étaient posées debout. Une nouvelle échelle montait jusqu’à l’étage et ses paniers soigneusement disposés les uns à côté des autres.

Philippe fut bientôt captivé par une autre activité. Des cordages se nouaient et des muscles puissants tiraient les navires sur la voie de hallage. Le diolkos… Etendant le regard Philippe vit la célèbre voie traversant l’isthme de Corinthe.
Pour faciliter le halage les coques étaient enduites de cire ou de poix. Les cordes grinçaient en jouant sur les poulies. Les hommes suant se joignaient aux bêtes de somme pour tirer les lourds chariots sur le chemin dallé. Deux longues rainures s’inscrivaient dans le sol de calcaire dur usé par ces tractions. Les navires allégés et les cargaisons étaient transportés d’un port à l’autre. La vingtaine de paire de bœufs mugissait sous l’effort pour tirer le bateau.
Des cordes épaisses nommées hypozomata entouraient le navire de la proue à la poupe, de façon à éviter à la coque de se déformer ou peut-être de rompre. Parfois seule la cargaison cheminait ainsi du port de Léchée à celui de Cenchrées où des navires marchands attendaient pour la recharger.

Corinthe bruissait d'activité, et, à l'image de Diolkos, voulait unir les hommes entre eux non par la guerre mais parle commerce et le voyage...
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MessageSujet: Re: Le Diolkos de Corinthe (printemps 754)   Le Diolkos de Corinthe (printemps 754) EmptySam 14 Mai - 20:06

Quel beau réçit ! invite au voyage et à visiter Corinthe la blanche...
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