-246 Printemps - Guerre en Arabie Heureuse !
Campagne de Qataban, printemps -246:
Le soleil venait à peine de se lever et, déjà, la température au sein du désert qu'était Qataban était infernal. De nombreuses tribus de nomades arpentaient ces terres arides, y faisant paître leurs maigres troupeaux de bovins.
Quelle terre paisible que le royaume de Qataban !
Hélas, cette tranquillité n'était pas destinée à durer: durant les premiers jours du printemps, une armée massive traversa les frontières du pays. Quelle armée ! Attiré par les rumeurs de richesse du sud de l'Arabie, le Mukharib d'Hardamaout avait rassemblé une troupe impressionnante, plus de 20 000 hommes de guerre et une quantité non moins impressionnante de machines de guerre encore inconnues dans cette partie du monde. Le Mukharib marchait sur ses voisins. Le Mukharib allait les soumettre à sa terrible loi.
Bien faible fut la résistance de Qataban: dirigée par un roi décadent et lâche, les soldats, déjà en infériorité numérique, tentèrent bien de résister.
Devant la capitale Tamna sur les bords du Wâdi Bay Hân, les quelques milliers de guerriers de Qataban encore fidèles à un roi qui les avait abandonnés livrèrent un ultime baroud d’honneur.
L’assaut terrible des hommes du Mukharib, mené par son chef sauvage et sanguinaire, les écrasa sous le coups de terribles charges.
Les fuyards furent poursuivis et massacrés par les cavaliers des Ubar Hiram ou encore des mercenaires du Zufar de Ibn Wadi.
Tamna la capitale de ce qui fut autrefois un empire était aux mains du Mukharib et de ses hordes !
Profitant de son avantage, Shammar Yuahrish se livra aux pires atrocités: les villages furent brûlés, les femmes violées et les enfants furent réduits en esclavage afin de "participer à la grandeur de la nation conquérante".
Tout semble perdu pour Qataban. Telle une maladie mortelle, l'armée d'Hadramaout parcourt désormais ses terres, semant mort et désolation sans que nul ne lui oppose la moindre résistance.
Seules les petites tribus des montagnes peuvent encore, péniblement, résister à l'envahisseur. Cependant, si rien ne change, leur chute n'est qu'une question de temps...